Au moins 554 combattants, y compris des civils, ont été tués dans la ville syrienne à prédominance kurde de Kobané, depuis que les combats ont commencé il y a trois semaines entre les militants de l'Etat islamique (EI) et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), a rapporté samedi l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, opposé au président syrien Bachar el-Assad.
Le bilan inclut 20 civils kurdes, 226 combattants des YPG ou d'autres groupes affiliés aux kurdes, ainsi que 298 membres de l'EI, selon l'Observatoire, qui ajoute que le bilan pourrait être plus élevé.
Dans le cadre des combats en cours dans la partie sud de Kobané, deux grosses explosions ont secoué samedi le sud-ouest de la ville, a indiqué l'Observatoire, sans pouvoir confirmer l'origine des explosions.
L'Observatoire avait annoncé un peu plus t?t que les combattants de l'EI avaient pris le contr?le de plus de 40% de Kobané, ajoutant que les combats de samedi avaient lieu dans plusieurs quartiers de la ville stratégique, à la frontière avec la Turquie.
La prise de la ville permettrait à l'EI de relier la province Kobané à sa capitale auto-proclamée Raqqa et d'étendre son territoire jusqu'à des régions frontalières avec la Turquie.
Les officiels du gouvernement syrien et les activistes kurdes accusent la Turquie d'aider l'EI à prendre Kobané afin d'éliminer la présence kurde dans la région et d'imposer la zone tampon qu'elle demande de longue date, protégée par une zone d'exclusion aérienne au nord de la Syrie.
L'EI a pris le contr?le de plus de 300 villages autour de Kobané, et à forcé plus de 160 000 personnes à fuir vers la Turquie voisine depuis que le groupe a lancé son offensive le 16 septembre.