La Russie et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en sont arrivés à une situation de confrontation directe, a estimé mercredi le secrétaire général de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).
"A vrai dire, du fait des actes de certains pays de l'OTAN, nous nous dirigeons vers, et sommes arrivés à un niveau de confrontation directe," a expliqué Nikola? Bordyuzha aux journalistes à l'issue d'une réunion des représentants du conseil de sécurité de l'OTSC à Grozny, capitale de la Tchétchénie.
Parmi ces actes, le secrétaire général a mentionné les sanctions anti-Moscou, la présence de navires de guerre en mer Noire et les tentatives des ultranationalistes ukrainiens de s'infiltrer en Russie pour des activités subversives.
Bordyuzha a qualifié ses actes d'"attaques psychologiques" qui participent au regain de tension.
Il a noté que l'OTSC n'était pas impliquée dans les événements en Ukraine et ne souhaitait pas que d'autres blocs internationaux le soient.
Prenant en compte l'évolution de la situation dans le monde, l'OTSC pourrait réévaluer ses objectifs, à la fois au niveau régional et mondial, a poursuivi Bordyuzha.
Mardi, le représentant russe avait expliqué que l'OTSC ne considérait pas le récent renforcement militaire de l'OTAN comme une menace immédiate, se concentrant à la place sur des menaces plus immédiates, comme l'extrémisme dans les pays du bloc et la situation instable en Afghanistan.
La Russie préside actuellement l'OTSC qui regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.