Le ministre fran?ais chargé du Budget, Bernard Cazeneuve, a admis vendredi matin que le recul du déficit budgétaire de l'Etat fran?ais a été inférieur aux objectifs gouvernementaux, ce qu' il a expliqué par la stagnation de la croissance économique de l'Hexagone.
"C' est vrai que si (le déficit) diminue de fa?on significative, il diminue moins vite que nous ne l' aurions souhaité pour des raisons qui tiennent à l' atonie de la croissance", a-t-il déclaré sur la radio fran?aise Europe 1.
"Quand on regarde le déficit 2013, il diminue de 12 milliards (d' euros) - je parle du déficit de l' Etat par rapport à celui de 2012, alors qu' entre 2011 et 2012, la diminution du déficit n' avait été que de 3 milliards (d' euros)", a toutefois souligné le ministre.
Il s' est, en effet, dit "surpris" par les commentaires de la presse fran?aise, dont la plupart des titres ont dénoncé vendredi matin un "dérapage" du déficit public qui n' a pas enregistré la baisse initialement fixée à 14,7 milliards d' euros.
Dans un communiqué publié jeudi soir, le ministre fran?ais de l'Economie, Pierre Moscovici, et son homologue chargé du Budget, M. Cazeneuve, ont reconnu que le déficit s' est avéré "supérieur de 2,7 milliards d' euros à la prévision de 72,1 milliards d' euros" retenue dans la loi de finances rectificative pour 2013.
"Ce résultat est la conséquence, malgré la stricte ma?trise de la dépense de l' Etat, de rentrées fiscales moindres qu' escompté, principalement du fait d' une conjoncture défavorable depuis la mi-2011", ont-ils ajouté.
Selon les chiffres budgétaires communiqués jeudi soir, le déficit de l' Etat doit atteindre 74,9 milliards d' euros en 2013.
M. Cazeneuve a, en outre, insisté sur la place grandissante des économies publiques pour obtenir cet assainissement progressif du budget de l' Etat fran?ais.
"Nous sommes dans une trajectoire qui, pour les trois ans qui viennent, va nous conduire à ne faire que des économies pour pouvoir, à partir de 2016, baisser les imp?ts," a-t-il annoncé.
Le ministre a attribué la réduction des déficits obtenue en 2013 aux effets conjugués d'un "effort
d'économies considérable" et d'un "appel à contribution des Fran?ais", dont le ras-le-bol fiscal s'est fait fortement ressentir au cours de l'année dernière.
"Nous allons nous engager dans une trajectoire de diminution de la pression fiscale", a-t-il encore souligné.