Au lendemain de sa réélection pour un troisième mandat, la chancelière allemande Angela Merkel a rendu visite mercredi au président Fran?ois Hollande pour "amorcer maintenant une nouvelle étape" dans la relation franco-allemande.
Après son élection, en mai 2012, le président fran?ais s'était lui aussi envolé pour Berlin le jour même de sa prise de fonctions, montrant ainsi qu'il attache une importance capitale au couple franco-allemand.
Fran?ois Hollande a indiqué mercredi soir, dans une brève déclaration devant des journalistes à l'Elysée, que la France et l'Allemagne partageaient désormais un "horizon commun qui doit devenir un agenda", en faisant référence à la fin de son mandat (dans trois ans et demi) et à la fin de celui d'Angela Merkel (dans quatre ans).
Les deux pays ont "une responsabilité particulière pour le destin de l'Europe", a ajouté Fran?ois Hollande, affirmant qu'Angela Merkel avait été "tout à fait déterminante pour que nous puissions trouver le compromis, le seul qui vaille, celui qui permet d'assurer la fiabilité, la sécurité sans peser sur les contribuables ou les épargnants de nos pays" en cas de défaillances bancaires.
A propos de l'Europe de la défense, le président fran?ais a parlé d'"une volonté commune" et d'"une organisation qui doit être précisée", avec une industrie européenne "qui doit être davantage mobilisée".
Pour sa part, Angela Merkel a souligné que les deux pays avaient "déjà travaillé ensemble très intensivement ces derniers mois". Un conseil des ministres franco-allemand aura lieu le 19 février afin d'"approfondir" la relation entre les deux pays, notamment pour "montrer qu'ensemble nous pouvons obtenir plus pour les hommes et les femmes de nos pays que si on le faisait séparément".
"Nous voulons faire avancer l'Europe et en faire le continent le plus fort dans le monde", a-t-elle ajouté, à la veille d'un sommet européen consacré à l'Union bancaire, et à l'Europe de la défense, sommet qui doit avoir lieu jeudi et vendredi à Bruxelles.