Le procureur de la République à Marseille chargé de l'enquête sur un nouveau trafic de viande de chevaux revendus pour la consommation après avoir notamment servi dans l'industrie pharmaceutique, a annoncé que le groupe pharmaceutique Sanofi allait se constituer partie civile. Soixante chevaux utilisés par le laboratoire Sanofi ont été revendus dans le cadre de cette fraude, mais le procureur a cependant précisé n'avoir pas obtenu la moindre preuve par le biais d'analyses toxicologiques que ces animaux étaient toxiques ou nuisibles pour la santé humaine, quand bien même ils étaient impropres à la consommation.
La gendarmerie fran?aise a déclenché aujourd'hui des opérations dans 11 départements fran?ais dans le cadre d'une enquête sur un trafic de viande de cheval et de viande en gros, qui porterait sur des centaines de bêtes, qui n'étaient pas destinées à la consommation mais ont été utilisées dans des laboratoires pharmaceutiques. L'opération, qui s'est pour l'essentiel déroulée dans le Sud de la France, aurait conduit au total à 21 dont quatre personnes d'une même famille de Narbonne, dans le Sud-ouest, suspectées d'être les cerveaux du trafic.
De son c?té, Beno?t Hamon, le ministre de l'Economie solidaire et de la consommation a insisté sur le fait qu'il y a une différence entre cette enquête et le scandale qui avait entaché l'industrie agroalimentaire il y a plusieurs mois, dans lequel du cheval avait été vendu à la place de b?uf, ce qui constituait une tromperie commerciale. Ici, il pourrait s'agir d'un problème sanitaire.
Selon la chaine de télévision France 3 Languedoc Roussillon, l'affaire porterait sur plusieurs centaines de chevaux ayant participé à des programmes scientifiques entre 2010 et 2012, et qui se retrouveraient dans la cha?ne alimentaire, après falsification des documents de tra?abilité qui accompagnent obligatoirement ces animaux, ainsi que d'autres chevaux, issus de centres équestres ou de particuliers, traités avec des médicaments, donc illicites à la consommation, qui ont aussi été remis dans la cha?ne alimentaire.
Il semblerait donc que le laboratoire Sanofi ait été impliqué dans cette nouvelle affaire à ses dépens et ait été abusé par les fraudeurs. Dans la matinée, Sanofi-Pasteur, qui avait été interrogé il y a quelques temps en qualité de témoin, a indiqué avoir collaboré à l'enquête en cours sur ce trafic de viande de cheval et assuré que les équidés servant au groupe pour fabriquer des sérums ne présentent pas de danger pour la consommation humaine.