Dans son discours annuel aux deux chambres du parlement russe, Vladimir Poutine a défendu les lois anti-homosexuels de la Russie. Dans une référence apparente aux lois interdisant la ? propagande de relations non traditionnelles ?, le président russe a déclaré que sur la scène internationale la Russie se considère comme un défenseur des valeurs conservatrices contre ce qu'elle considère comme une agression de la ? soi-disant tolérance asexuée et stérile ?qui, dit-il, ? est égale au bien et au mal ?.
Il a également dit que la Russie s'opposera à toute tentative d'imposer une idéologie politique étrangère dans des pays souverains. Ces tentatives, a souligné M. Poutine, conduisent souvent aux destructions et aux effusions de sang, citant à titre d'exemple les événements au Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Dans un discours de grande ampleur, Vladimir Poutine a décrit la Russie comme étant une force pour la paix et la moralité et qui n'a pas envie d'être une superpuissance mondiale. M. Poutine a déclaré qu'il comptait sur l'Ukraine pour trouver une solution politique à la crise sur la décision du président Viktor Ianoukovitch de repousser un accord de libre-échange avec l'Union européenne en faveur de liens économiques plus étroits avec Moscou. Parlant de la Syrie, il a souligné que la Russie a apporté une contribution majeure à la prévention d'une intervention étrangère, l'engagement de ce pays ? sur la voie du dialogue ? et la mise de son arsenal chimique sous contr?le international. Il a également salué les progrès en Iran, soulignant que ce pays a le droit de développer une technologie nucléaire pacifique sans mettre la stabilité internationale, et en particulier la sécurité d'Isra?l, en danger. Il a enfin ajouté qu'un traité d'union douanière sera prêt à la signature pour la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan avant le 1er mai, avec une feuille de route en cours d'élaboration pour le Kirghizistan et l'Arménie.
Sur le front intérieur, Vladimir Poutine a annoncé une amélioration importante de la situation démographique du pays, précisant que la population russe a enregistré pour la première fois depuis 1991 une croissance naturelle.
Sur la partie économie. Poutine a reconnu que, bien que la Russie sente l'impact de la crise économique mondiale, ses principaux problèmes sont internes. Il a souligné la nécessité d'accro?tre la productivité, domaine où la Russie est fortement en retard.