Le président russe Vladimir Poutine a indiqué mardi qu'il se montrait plus réservé après avoir été désigné en tant que "personnalité la plus puissante" par le magazine Forbes.
"Je suis reconnaissant aux experts de Forbes, mais voilà mon point de vue sur la question: on se sent toujours mal à l'aise avec ce genre de choses parce que cela est assez restrictif d'une certaine manière, cela peut vous restreindre dans vos décisions", a expliqué Poutine dans une interview avec le réseau radio-télévisé sud-coréen KBS avant sa visite à Séoul, la capitale de la Corée du Sud.
L'interview a été publiée tard mardi par le site du Kremlin. Il s'agit du premier commentaire public de M. Poutine après son classement en tête du palmarès des personnes les plus puissantes établi par le magazine économique américain.
M. Poutine a précisé qu'il préférait ne pas accorder trop d'importance à ce genre de classements dans la mesure où "aujourd'hui c'est un dirigeant qui a le titre, le lendemain c'en est un autre, et le jour d'après encore un troisième".
Le président russe a insisté sur le fait que l'influence de la Russie dépendait "principalement" de l'état de son économie, et non de son charisme personnel.
M. Poutine a progressé de deux places dans ce classement depuis l'an dernier, alors que le président américain Barack Obama est passé de la première à la deuxième place.
Forbes a souligné un "changement de la dynamique du pouvoir individuel" cette année, expliquant que M. Poutine avait consolidé son contr?le sur la Russie. Le magazine a également estimé que M. Poutine avait joué en ma?tre de sa "diplomatie du judoka" dans la gestion de la crise syrienne et de l'incident impliquant le dévoilement de documents classifiés par Edward Snowden, un ancien agent de l'Agence de sécurité nationale (NSA) américaine.