Deux des accusés en 2012, lors du procès. |
Quelque 21 membres du groupe d'extrême droite Boeremag ou ?Farmer Force ? ont été reconnus coupables de trahison mardi par la Haute Cour de Pretoria pour un complot déjoué en 2002 visant à renverser la jeune démocratie et revenir à l'ancien régime d'apartheid. Ironie de l'histoire, sous ce même régime, ces hommes auraient été condamnés à mort.
Cinq membres du groupe qui a posé des bombes dans une mosquée et dans les gares et stations-service dans le quartier noir de Soweto -dont l'une a tué une femme dans sa maison- ont également été reconnus coupables d'homicide volontaire. Les cinq mêmes hommes avaient monté un complot improvisé destiné à tuer Nelson Mandela, premier président noir du pays, qui avait alors quitté ses fonctions mais qui conservait une énorme influence, après avoir appris que celui-ci avait prévu de visiter une école rurale.
Certains des accusés, dont l'age va entre 32 et 74 ans, étaient des médecins, des universitaires et des membres des forces armées. Tous sauf un n'avaient aucune condamnation pénale antérieure. Certains ont dit pendant le procès qu'ils ont élaboré le complot par crainte d'attaques contre les fermiers blancs. D'autres ont cité des raisons politiques. Mais la plupart ont nié catégoriquement toute implication dans des activités criminelles ou de trahison.
Les cinq personnes qui ont comploté pour tuer Mandela ont re?u la peine maximale de 35 ans. Mais selon la loi sud- africaine, ils pourraient être libérés d'ici 25 ans, puisqu'ils ont déjà passé près de 10 ans en détention provisoire au moment du procès.