La Russie est dé?ue par la réponse lente de l'ONU à la demande de la Syrie pour enquêter sur l'utilisation possible d'armes chimiques dans ce pays, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères Sergue? Lavrov.
? Nous sommes très dé?us en raison des jeux politiques, le Secrétariat de l'ONU n'a pas pu répondre rapidement à cette demande ?, a déclaré M. Lavrov aux journalistes.
Le secrétariat a plut?t impose des conditions ? absolument infondées ?, qui ont miné le travail d'une mission d'établissement des faits chargée de rassembler les preuves sur l'utilisation présumée d'armes chimiques près de la ville d'Alep, a ajouté le ministre.
En réponse à la demande de Damas, le Secrétariat de l'ONU a exigé ? un accès illimité aux experts de toutes les installations en Syrie et à toutes les personnes qui doivent être interrogées par les experts ?, selon le ministère russe des Affaires étrangères.
M. Lavrov a averti que la situation ayant trait aux armes chimiques en Syrie pourrait être un prétexte pour diverses provocations.
? C'est pour cela que nous avons insisté sur une enquête approfondie des rapports sur l'utilisation de substances chimiques et nous avons appuyé la demande du gouvernement syrien d'envoyer un groupe d'experts pour enquêter sur l'incident qui s'est passé près d'Alep ?, a dit encore Lavrov.
Au moins 25 personnes ont été tuées et 130 blessées le 19 mars lors qu'une fusée bourrée de matières chimiques a été tiré sur la ville de Khan al-Asal à Alep. Les médias d'Etat syriens ont accusé les combattants de l'opposition d'être derrière l'attaque.
Entre temps, les rebelles ont nié les accusations et ont pointé un doigt accusateur sur le gouvernement.