Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergue? Lavrov, a déclaré mercredi que son pays rejetait l'intervention militaire en Syrie, ajoutant que la Russie espère que toutes mesures d'intervention militaire en Syrie seront évitées lors de la prochaine réunion des Amis de la Syrie à Istanbul, en Turquie.
Lors de la conférence de presse tenue à l'issue de son entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, M. Lavrov a déclaré: "Nous ne nous battons pas pour changer le régime. Nous ne soutenons pas ces activités mais soutenons un dialogue entre le régime et l'opposition".
M. Lavrov a mis en garde que la tragédie syrienne continuera, que le massacre continuera et qu'Al-Qa?da émergera si l'intervention militaire se faisait.
Concernant la prochaine réunion des Amis de la Syrie qui aura lieu à Istanbul le 20 avril, M. Lavrov a déclaré que son pays n'était pas membre de ce groupe et a exprimé ses doutes concernant les activités de ce groupe.
"Si vous regardez les perspectives pratiques de ce groupe, pensez-vous qu'il puisse contribuer aux Accords de Genève?", a interrogé M. Lavrov.
"Le groupe des Amis de la Syrie soutient les oppositions syriennes. Certains des groupes d'opposition syriens sont qualifiés de représentants des Syriens, mais ceci est contraire au droit international", a ajouté l'officiel russe.
Ce dernier a indiqué que si une intervention militaire venait à être décidée à lancer en Syrie, la chance qu'un dialogue ait lieu sera perdue, en réitérant l'émergence d'Al-Qa?da et des activités terroristes en Syrie.
La Russie et la Turquie sont en désaccords au sujet de la crise syrienne, Ankara demandant le renversement du gouvernement de M. Assad et Moscou favorisant un gouvernement de transition dirigé par celui-là même.
Pour sa part, M. Davutoglu a salué les discussions franches et sincères avec M. Lavrov.
"La Russie a beaucoup contribué à la recherche d'une solution à la crise syrienne, bien qu'elle n'ait pas réussi à résoudre le problème syrien à ce jour", a souligné M. Davutoglu.
Le ministre turc des Affaires étrangères a ajouté que son pays a mis en place différents mécanismes avec la Russie et l'Iran sur la crise syrienne.