Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a déclaré mercredi que l'alliance militaire avait officiellement re?u une requête de la Turquie, pays membre de l'alliance, de déployer des missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie.
"J'ai re?u une lettre du gouvernement turc demandant le déploiement de missiles Patriot. L'OTAN discutera de la requête de la Turquie sans plus tarder", a déclaré M. Rasmussen dans un communiqué.
"Dans sa lettre, le gouvernement turc souligne que ce déploiement serait de nature purement défensive, et qu'il ne participerait en aucune manière à la mise en place d'une zone d' exclusion ou à une opération offensive", a-t-il ajouté.
Il appartient à l'Allemagne, aux Pays-Bas et aux états-Unis, pays disposant de systèmes de missiles Patriot, de décider s'ils peuvent assurer un tel déploiement à la Turquie, et pour combien de temps, a déclaré M. Rasmussen.
L'OTAN enverra en Turquie la semaine prochaine une équipe conjointe pour mener une étude de site pour un éventuel déploiement de missiles Patriot, a-t-il dit.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a déclaré mardi que les pays membres de l'OTAN avaient accepté de fournir des missiles à la Turquie.
Le chef de l'OTAN a affirmé qu'un tel déploiement renforcerait les capacités de défense antiaérienne de la Turquie et contribuerait à résoudre les tensions le long de la frontière sud- est de l'OTAN.
"La sécurité de l'Alliance est indivisible. L'OTAN est pleinement engagé à user de dissuasion à l'encontre de toutes les menaces et à défendre l'intégrité territoriale de la Turquie", indique le communiqué.
La Turquie a déjà demandé l'OTAN à deux reprises par le passé un tel déploiement de missiles Patriot, lors de la guerre du Golfe en 1991 et de la guerre d'Irak en 2003. Dans les deux cas, ce déploiement a été pris en charge par les Pays-Bas.