Des officiers et des parlementaires de huit pays de l'Afrique de l'Ouest ont entamé mercredi un colloque sous-régional sur "l'Afrique de l'Ouest face aux nouvelles menaces de la crise dans le Sahel", avec une prise en compte de la crise au Mali, a constaté l'agence Xinhua dans la capitale togolaise.
Le colloque se tient dans le cadre de la résolution de la crise malienne fondée sur la libération de la partie nord de ce pays par l'option militaire qui peut avoir des conséquences sur les autres pays de la sous-région. L'option militaire s'est précisée avec l'envoie sous peu d'un contingent d'éléments issus des armées de différentes pays de l'Afrique de l'ouest.
Le Nord du Mali est tombé depuis des mois entre les mains des rebelles islamistes qui entendent faire de cette partie un Etat indépendant.
La rencontre de Lomé va durer trois jours et se tient à l'initiative de la fondation allemande Konrad Adenauer avec la collaboration du ministère togolais de la Défense et des anciens combattants.
Elle regroupe des officiers des armées et des membres des commissions défense et sécurité des parlements de huit pays dont sept de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) (regroupement de 15 pays) et le Tchad.
Les réflexions, axées sur la résolution de la crise au Mali, explorent les stratégies de sortie de crise dans ce pays et comment éviter que les séquelles et l'insécurité s'étendent aux autres pays de la sous-région.
Au niveau de la fondation Konrad Adenauer, on estime qu'il faut "utiliser tous les moyens diplomatiques pour trouver une solution " mais "recourir à l'option militaire " lorsqu'elle sera nécessaire.
"La situation actuelle du Sahel nous interpelle tous", a relevé le Colonel Kouma Bitenewé, Directeur de cabinet du ministre de la Défense et des Anciens combattants qui est un département rattaché à la présidence de la République togolaise.
Selon le Colonel Biténéwé, la résolution de la crise au Mali et la disparition des groupes rebelles dans différents pays du continent contribueront à éloigner de l'Afrique les fléaux tels que l'instabilité, le blanchiment de capitaux, la piraterie, le trafic de drogue et les velléités sécessionnistes.