L'ar?me du café embaume l'espace, le son des tambours envahit les lieux, les sculptures en bois, les sacs en paille et d'autres objets artisanaux émerveillent les visiteurs....... Nombreux sont ceux que les productions et objets africains ont attirés à la 6e Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE).

La 6e CIIE et le 6e Forum économique international de Hongqiao se sont déroulés du 5 au 10 novembre à Shanghai, dans l'est de la Chine. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique y ont écrit un nouveau chapitre.

LES AMIS VIENNENT DE LOIN

Des bo?tes de beurre de karité bien rangées dans le stand, Fatou Cissé colle soigneusement chaque description de produit traduite en chinois sur la bo?te, permettant aux acheteurs un accès plus facile aux informations.

Cette exposante du Mali, un pays d'Afrique de l'Ouest, a déclaré aux journalistes que c'était la première fois qu'elle venait en Chine. "Le karité est notre spécialité, je souhaite que le plus de gens possible connaissent son efficacité."

"Beaucoup de gens viennent sur mon stand." Pour son premier voyage à la CIIE, elle a ajouté avec enthousiasme : "Je ne m'attendais pas à ce que les Chinois s'intéressent autant à nos produits, cela m'encourage beaucoup !"

Cette année, c'est également la première fois que le Mali participe à l'exposition nationale. En plus du beurre de karité, le pays a présenté des produits à base de roses, des sacs de paille et d'autres produits locaux.

Selon le bureau de la CIIE, un total de 11 pays participe à l'exposition nationale pour la première fois lors de l'expo de cette année, dont 7 pays africains. De plus en plus de pays et d'entreprises africains se présentent sur la CIIE, et comprennent aussi mieux la Chine grace à cette "vitrine" mondiale.

Non loin de l'exposition du Mali, le stand de la République Démocratique du Congo (RDC) est lui aussi très fréquenté. Kambale Kombi Ghislain, un marchand de piment, vient de signer une grosse commande avec son nouveau partenaire chinois.

Bien qu'il s'agisse de ses "débuts à la CIIE", Kambale s'est bien préparé avant de participer. "Avant d'arriver en Chine, des amis m'ont dit que les produits et les sous-produits agricoles africains étaient très populaires sur le marché chinois, j'ai donc préparé des piments séchés, de la sauce au piment, de la poudre de piment, etc", a-t-il expliqué.

Selon Thythy Nsumbu Tshikala, représentant de l'Agence nationale de promotion des exportations de la RDC, la CIIE est une exposition mondiale qui offre une vaste plate-forme pour présenter les spécialités locales de l'Afrique.

"Plus important encore, elle nous permet d'avoir un dialogue direct avec les consommateurs et de conna?tre leurs préférences ; elle nous donne également l'occasion de voir ce que font les autres exposants et d'apprendre les uns des autres", a déclaré M. Tshikala, ajoutant "nous reviendrons la prochaine fois !"

UN ECHANGE PLUS OUVERT ET ETENDU

"C'est notre spécialité béninoise, l'ananas 'pain de sucre'." Firmin, exposant béninois, tient un ananas en le présentant à tout le monde. Le stand de l'ananas béninois était cerné de visiteurs venus le déguster.

Lors de la 6e CIIE, 1.000 kg d'ananas frais béninois ont été officiellement présentés au public. Il s'agit également du premier lot d'ananas béninois en Chine après la signature d'un protocole sur les exigences phytosanitaires entre les deux pays, ce qui permet aux ananas béninois frais de bénéficier d'un accès officiel en Chine.

Ces dernières années, de plus en plus de produits agricoles africains de haute qualité sont entrés dans des milliers de foyers chinois. Jusqu'à présent, les fruits africains qui ont eu accès à la Chine se sont étendus à 15 variétés provenant de huit pays, montrent des données de l'Administration générale des douanes du pays et des douanes de Shanghai.

Selon un rapport sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Afrique publié en 2023 par un institut de recherche du ministère chinois du Commerce, la Chine est le deuxième pays de destination des exportations agricoles africaines, et le taux de croissance annuel moyen des exportations agricoles de l'Afrique vers la Chine a atteint ces années 11,4%.

En plus d'une "récolte" des exportations agricoles de l'Afrique vers la Chine année après année, l'industrie manufacturière "intelligente" de l'Afrique ne cesse de surprendre le marché chinois.

Sur le stand d'exposition de l'Afrique du Sud, un radar de surveillance de la stabilité des pentes mis au point par une entreprise technologique locale a attiré l'attention de nombreux investisseurs chinois. Avec une grande précision de surveillance et un large champ d'application, ce produit permet de prévenir efficacement les accidents sur les pentes.

Jan de Beer, directeur exécutif de l'entreprise, a indiqué que le produit est mis en service dans certaines provinces chinoises et qu'il espérait profiter de la CIIE de cette année pour continuer à le promouvoir.

Dans la zone d'incubation d'innovation, Patrick Bokashanga Kwete, un jeune homme originaire de la RDC, a présenté aux investisseurs potentiels les scénarios d'application d'un bras robotique à intelligence artificielle qu'il a lui-même développé.

Participant pour la première fois à la CIIE, il a utilisé trois "plus" pour décrire son impression: "J'ai des échanges avec plus de partenaires potentiels, une compréhension plus directe de la demande du marché chinois, et je voudrais saisir l'opportunité du développement de l'intelligence artificielle en Chine et créer plus de produits de meilleure qualité."

PARVENIR ENSEMBLE POUR UNE FUTURE PROMETTEUSE

"En plus d'acheter des ananas frais directement aux producteurs locaux au Bénin, nous prévoyons également d'investir dans des usines locales en leur fournissant des technologies et des expériences de gestion de pointe", a déclaré Du Gongming, directeur général chargé des affaires en Afrique de la société Shanghai Greechain Information Science and Technology Ltd., ajoutant que l'entreprise négocie activement avec la partie béninoise en vue d'une coopération.

M. Du espère que cela contribuera à promouvoir la normalisation et le développement à grande échelle de l'industrie locale du Bénin.

Ainsi que l'ont déclaré des invités lors du Forum économique international de Hongqiao, à l'avenir, la clé de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique est d'aider l'Afrique à s'industrialiser et à se moderniser.

En tant que projet de coopération clé, le projet d'un parc industriel chimique vert de Befar Group en Egypte a été signé lors du forum, ajoutant une nouvelle note à la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique.

Yu Jia, chercheuse à l'Institut de nouvelle économie structurelle de l'Université de Pékin, a souligné que les entreprises chinoises peuvent considérer l'industrialisation comme un moyen important d'accélérer le développement de l'industrie manufacturière de l'Afrique et de stimuler l'emploi local.

Selon des données officielles, le commerce bilatéral entre la Chine et l'Afrique s'est élevé à 282 milliards de dollars en 2022. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis 14 années consécutives. Et la Vision 2035 de la Coopération Chine-Afrique propose qu'en 2035, le commerce annuel entre la Chine et l'Afrique atteigne 300 milliards de dollars.

Un fonctionnaire zimbabwéen a noté lors de l'événement que le Zimbabwe souhaite présenter ses opportunités d'investissement et ses innovations à toutes les parties et inviter davantage d'investisseurs et d'entreprises chinoises à prêter une plus grande attention au Zimbabwe. "La Chine est un partenaire commercial et économique très important."

La CIIE est une vitrine qui permet à la Chine de ressentir les changements en Afrique, et à l'Afrique de saisir les opportunités de la Chine et de comprendre une Chine plus ouverte. "Je pense qu'à l'avenir, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique sera encore plus étroite, et les deux parties parviendront ensemble pour une future prometteuse", a déclaré Yu Jia.