Dernière mise à jour à 08h39 le 10/06
Près d'un million d'emplois pourraient être perdus en France en 2020, selon les estimations publiées mardi par la Banque de France, avec un pic de ch?mage atteignant 11,8% à la mi-2021.
"Au quatrième trimestre 2020, le niveau de l'emploi serait inférieur de presque 1 million au niveau atteint fin 2019 (...) L'emploi se stabiliserait au cours de l'année 2021, en décalage avec le rebond de l'activité, et c'est seulement en 2022 qu'il progresserait de nouveau", a indiqué l'institution.
"L'activité rebondit au mois de mai (...) tout en restant à un niveau très inférieur à la normale", a-t-elle souligné, évoquant une baisse d'activité estimée à -17% sur une semaine-type de la fin mai par rapport à la normale, contre -27% en avril et -32% fin mars.
La croissance économique fran?aise devrait conna?tre une récession de 10% sur l'année 2020, avec une baisse de 15% au second trimestre. Dans l'hypothèse d'une ma?trise de l'épidémie de COVID-19, le PIB de la France devrait repartir à la hausse en 2021 (+7%), puis à nouveau en 2022 (+4%).
Malgré cette augmentation du PIB sur les deux prochaines années, la Banque de France n'anticipe pas une amélioration de l'emploi. "Ce fort rebond apparent ne permettrait pas de retrouver le niveau d'activité de fin 2019 avant mi-2022", a-t-elle indiqué, évoquant un taux de ch?mage de 9,7% en 2022.
"Il est probable que la montée attendue du ch?mage et le contexte global de forte incertitude continuent de peser sur les comportements d'achats", a précisé l'institution.
En 2020, la consommation des ménages des Fran?ais pourrait ainsi baisser de 9,3% et le taux d'épargne atteindrait 22%, tandis que les investissements des entreprises diminueraient de 23,3%.
"L'économie fran?aise est en train de remonter assez rapidement du plongeon brutal de mars, mais nous sommes loin d'être sortis d'affaire", a commenté mardi le gouverneur de la Banque de France, Fran?ois Villeroy de Galhau, sur la cha?ne France Info.