Dernière mise à jour à 14h58 le 11/02
Le géant chinois de la réservation de voitures avec chauffeur Didi Chuxing Technology Co. Vient de s'associer à SoftBank Group Corp. pour aider l'industrie japonaise du taxi à déployer ses voitures de manière plus efficace, une initiative qui pourrait bien contrecarrer les ambitions d'Uber Technologies dans l'archipel nippon. Didi a annoncé la création d'une coentreprise avec l'unité de télécommunications japonaise de SoftBank afin d'adapter sa plate-forme de réservation de voitures avec chauffeur aux sociétés de taxis locales, qui ont tardé à adapter les nouvelles technologies. Les deux sociétés ont déclaré qu'elles commenceraient le service à titre expérimental à Tokyo, Kyoto, Osaka et Fukuoka dans le courant de cette année.
Selon deux personnes proches du dossier Didi, qui travaille déjà avec Daiichi Taxi Co. pour permettre aux touristes chinois d'utiliser son application au Japon, prévoit de travailler avec plusieurs compagnies de taxis. La société chinoise nommera trois membres de l'équipe de direction de la coentreprise, y compris le directeur général, a déclaré l'une de ces personnes. SoftBank, qui avait déjà arrangé le partenariat de Didi avec Daiichi Taxi, est le plus gros investisseur dans Uber, ayant investi 7,7 milliards de dollars le mois dernier pour prendre une participation de 15%. Le conglomérat japonais a également englouti plus de 9 milliards de dollars dans Didi.
Selon SoftBank, Didi est mieux placé qu'Uber au Japon en raison du grand nombre d'utilisateurs de Didi qui visitent le pays. De leur c?té, les responsables du ministère japonais des Transports ont salué le partenariat de Didi avec Daiichi Taxi, affirmant qu'il améliorera les services offerts aux visiteurs chinois et aidera à réduire la demande pour des applications chinoises non autorisées au Japon.
Les grandes flottes de taxis japonaises et les réseaux de service public et de transport en commun de grande qualité ont bouleversé Uber. Les applications de réservation de voitures avec chauffeur continuent de faire face à une forte opposition de la part des responsables de gouvernement, qui citent des préoccupations en matière de sécurité et de responsabilité, ainsi que de la part de l'industrie du taxi et des fabricants d'automobiles. Parallèlement, Toyota Motor Corp. a annoncé le 9 février qu'elle allait injecter 7,5 milliards de yens (69 millions de dollars) dans une application de taxi appelée JapanTaxi, mise en place par des compagnies de taxis pour lutter contre les tentatives d'Uber de percer au Japon.