Le Fonds monétaire international (FMI) a lancé un forum de haut niveau jeudi à Montego Bay, en Jama?que, dans l'optique de booster la croissance économique dans la région des Cara?bes.
Ce forum de deux jours, qui a réuni les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales de l'ensemble des Cara?bes, est censé servir de plate-forme pour renforcer la coopération et avancer des solutions aux principaux défis de la région.
Ce rendez-vous est le troisième du genre dans les Cara?bes au cours des dernières années. Les deux précédents ont eu lieu à Trinité-et-Tobago et aux Bahamas.
"Alors que le programme de la conférence 2013 a adopté une approche globale pour relever le défi de la croissance, cette année, nous avons simplifié l'ordre du jour pour couvrir trois thèmes spécifiques", a déclaré le directeur général adjoint du FMI, Min Zhu.
Selon M, Zhu, les co?ts de l'énergie, la concurrence fiscale et la vulnérabilité du secteur financier sont parmi les questions qui ont le plus d'impact sur la croissance, et sont donc devenus les sujets prioritaires.
Ces dernières années, la plupart des pays des Cara?bes ont souffert d'une croissance économique morose et d'un endettement excessif. Quatre pays, dont Antigua-et-Barbuda, Saint-Kitts-et-Nevis, Jama?que et Grenade, ont lancé des programmes économiques sous l'égide du FMI.
Selon les prévisions du FMI, la croissance dans les Cara?bes resterait faible pour se situer à 1,5% en 2014, contre 3,3% au niveau mondial.
"Un nouvel élan pour la croissance demeure prioritaire" pour la région, a souligné M. Zhu.
Son avis a été partagé par Jorge Familiar, vice-président de la Banque mondiale chargé de l'Amérique latine et des Cara?bes.
D'après cet officiel, il est toujours nécessaire de faire un plus grand effort dans la région, fragilisée par la crise financière planétaire, malgré que des programmes de réforme importants ont été mis en ?uvre par certains pays pour faire face au cycle de croissance faible, à l'endettement lourd et à la marge budgétaire limitée.
S'adressant au forum, la Première ministre jama?caine Portia Simpson-Miller a fait remarquer que le plus grand obstacle à la croissance reste le co?t de l'énergie, qui représente elle seule plus d'un tiers des chiffres d'importations de l'?le.
Cependant, elle a fait savoir que les récents efforts du pays pour augmenter la capacité de l'énergie devraient permettre de réduire le co?t de 30%, soit 350 millions de dollars, d'ici 2018.