La bulle immobilière a encore gonflé cette année, et les écarts de prix se sont encore creusés entre les villes de premier et deuxième rangs et les autres. Tandis que Wang Jianlin, l'homme d'affaires le plus riche de Chine, et le magnat de l'immobilier Ren Zhiqiang attendent toujours une hausse du prix des logements, Li Wei, initiateur du programme de réforme ? 383 ? et directeur du Centre de recherche et de développement du Conseil des affaires d'Etat, considère la bulle immobilière comme la menace à la plus imprévisible pour la stabilité de l'économie chinoise.
Selon Li Wei, les villes de premier et deuxième rangs, qui disposent de conditions relativement bonnes en termes d'infrastructures et de services publics, souffrent de la pression croissante des cours de l'immobilier, en raison des flux migratoires vers les villes et du déséquilibre entre une demande importante et une offre relativement faible, et ce qu'il s'agisse des logements ou des terrains. Par contre, l'offre dépasse progressivement la demande dans les villes de troisième rang, dès lors que la population cesse de cro?tre. ? Personne ne peut rester aveugle face au gonflement de la bulle immobilière. Pour nous, il s'agit d'une menace importante pour l'économie chinoise ?, a indiqué Li Wei.
Le Bureau national des statistiques mentionne une hausse générale des prix de l'immobilier dans 69 villes de grande et moyenne tailles, à l'exception de Wenzhou, qui enregistre une baisse de 1,8%. En comparaison avec la montée en flèche de la valeur des biens immobiliers dans les métropoles et dans les villes de premier et deuxième rangs, les cours semblent plut?t stables dans les villes de troisième rang. Concrètement, le prix des nouveaux logements a augmenté de plus de 20% en moyenne dans les métropoles de premier rang : 20,6% à Beijing, 20,4% à Shanghai, 20,2% à Guangzhou et 20,1% à Shenzhen. L'inflation a part contre été inférieure à 10% dans les villes de deuxième rang comme Chongqing, Tianjin, Chengdu, Dalian, Changchun et Hangzhou.