La Chine doit être vigilante face à des investissements impulsifs de la part des gouvernements territoriaux nouvellement élus et à une fièvre d'investissements sous prétexte d'urbanisation, prévient un rapport publié par le département du planning stratégique de la Banque de l'Agriculture de Chine.
Selon le rapport, en 2012 le PIB de la plupart des régions de niveau provincial a connu un déclin. Pourtant les régions dans le centre et l'ouest ont affiché une croissance plus élevée que celle des régions c?tières. Et cette tendance continuera.
Le PIB dans la municipalité de Chongqing, le Yunnan, le Gansu, le Tibet et le Xinjiang (dans l'ouest du pays) a augmenté de 12% ou plus. Tianjin est la seule région de niveau provincial de l'est qui a enregistré une progression de 13,8% de son PIB.
Le rapport analyse que la forte croissance dans les régions du centre et l'ouest s'explique par leur phase de développement soutenu par les investissements, tandis que les régions c?tières accordent plus d'attention à la modernisation et à la restructuration des industries.
"En 2013, les gouvernements locaux dans le centre et l'ouest du pays risquent d'être plus enclins à investir, et les grands projets d'infrastructures seront les objets principaux de ces placements", indique le rapport.
Le rapport pointe en particulier qu'après la fin des élections de gouvernements locaux, les nouveaux dirigeants ont souvent tendance à accro?tre les investissements dans le but d'obtenir de bons scores administratifs, et que certains gouvernements territoriaux pouvaient ainsi surinvestir dans le processus de l'urbanisation.
Les dettes des gouvernements locaux ont longtemps été considérées comme une bombe à retardement pour l'économie chinoise. Le montant en cours totaliserait, selon des informations, presque 10.000 milliards de yuans (1.600 milliards de dollars).