Suite aux affrontements vendredi matin entre bérets rouges et bérets verts à Bamako, le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, s'est déclaré "profondément attristé" par cet incident.
"Je suis profondément attristé par ces affrontements entre des militaires maliens. J'aurais préféré m'adresser à vous pour vous féliciter de l'action que vous menez au nord de notre pays et des victoires remportées en compagnie de nos frères et de nos alliés sur notre ennemi commun", a-t-il déclaré dans son adresse à la nation.
M. Traoré a regretté le "triste spectacle d'échanges de tirs fratricides entre des militaires maliens" et "demandé l'arrêt définitif" de ces affrontements répétés au sein de l'armée malienne. Vendredi matin, des bérets verts (ex-putschistes), des éléments de la grade national et des policiers voulaient ont attaqué le camp du 33e régiment de commandos parachustistes, connus sous le nom de bérets rouges, dans le but de les déloger.
Selon le communiqué du gouvernement, les affrontements ont co?té la vie à deux adolescents et fait 13 blessés, dont trois graves.
A travers leur intervention, ces soldats voulaient empêcher tout regroupement des bérets rouges dans le camp des commandos parachutistes, suite à une décision de la hiérarchie militaire, alors que ceux-ci ont commencé à se regrouper depuis le 31 janvier dernier, affirmant qu'ils "tiennent à leur régiment".
Le chef d'état-major général de l'armée malienne, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, avait annoncé que les bérets rouges seraient affectés dans d'autres unités.
Dans son discours, le président Traoré a annoncé que le Premier ministre Diango Cissoko va recevoir dès lundi prochain les représentants des bérets rouges et la hiérarchie militaire afin de trouver une solution définitive à cette crise.
"Je présente mes sincères excuses à nos h?tes (militaires fran?ais et africains)", a dit M. Traoré, ajoutant "ces échanges de tirs se font au grand désespoir du peuple malien".
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