Dernière mise à jour à 14h32 le 23/07
Selon un projet de directive publié le 21 juillet, la Chine va mettre en place une plate-forme nationale d'information et de services pour les enseignants étrangers afin de mieux réglementer le nombre croissant d'expatriés travaillant dans le pays en raison de la demande croissante de formation en anglais.
Le projet de directive, publié conjointement par les ministères de l'Education, des Science et Technologies, de la Sécurité publique et des Affaires étrangères, a indiqué que les autorités éducatives devront créer une plate-forme nationale où les établissements d'enseignement tels que les écoles et les établissements de tutorat pourront s'inscrire, signaler et rechercher des informations sur les enseignants étrangers.
Les informations seront également partagées entre différentes autorités. Le public peut commenter le projet jusqu'au 21 ao?t.
Par ailleurs, a indiqué la directive, la Chine mettra également en place un système de crédits pour les enseignants étrangers, qui tiendra compte à la fois de leur bon comportement et d'éventuelles violations des réglementations et des lois.
Dans ce cadre, ceux dont le comportement est conforme aux lois chinoises et à leurs contrats de travail, et qui enseignent de manière éthique et bien, verront ces informations enregistrées dans le système de crédit et auront plus de facilité à obtenir des permis de travail à l'avenir, a précisé la directive, qui a ajouté que le système de crédit enregistrera également ceux qui ne respectent pas leur contrat, commettent des crimes, consomment de la drogue, maltraitent des étudiants mineurs ou s'engagent illégalement dans l'éducation religieuse. Ceux-ci seront licenciés et dénoncés aux autorités éducatives.
De plus, tous les enseignants étrangers ne devront pas avoir de casier judiciaire, de maladies infectieuses ou d'antécédents de maladie mentale, de harcèlement sexuel ou de consommation de drogue,.
Les enseignants étrangers travaillant dans des écoles devront également être titulaires d'un visa de travail valide, avoir un baccalauréat ou plus et avoir au moins deux ans d'expérience dans l'enseignement. Ceux qui travaillent en tant que tuteurs de langues dans des établissements de formation devront aussi détenir un visa de travail valide, être de la langue maternelle enseignée, avoir un baccalauréat ou des qualifications supérieures et spécifiques pour enseigner une langue, a ajouté la directive.
Les établissements d'enseignement qui embauchent des enseignants étrangers non qualifiés ou falsifient des permis de travail ou d'autres titres de compétences seront quant à eux condamnés à une amende de 1 000 yuans à 10 000 yuans (143 dollars à 1430 dollars) par enseignant, et ceux qui enfreignent gravement la réglementation verront leur permis d'entreprise révoqué, a noté le texte.
Dans le passé, alors que de plus en plus d'étrangers venaient en Chine pour répondre à la forte demande de formation linguistique, des incidents dans lesquelles ils violaient les réglementations et les lois ont déclenché un flot de critiques sur les plates-formes de médias sociaux.
Selon l'Académie chinoise des sciences sociales, 300 millions de personnes en Chine apprenaient l'anglais en 2018 et le pays compte 50 000 établissements d'enseignement de l'anglais.