Dernière mise à jour à 09h51 le 15/08
Le "palais impérial" d'Aisin Gioro Puyi, l'empereur fantoche du "Mandchoukouo" soutenu par les Japonais durant leur invasion en Chine, devrait retrouver son état d'origine d'ici fin 2022.
"L'objectif est d'établir un exemple pour les projets modernes de rénovation de batiments chinois et de fournir une plate-forme permettant aux visiteurs de mieux comprendre l'histoire", a indiqué Zhao Jimin, conservateur adjoint du Musée du Palais impérial du "Mandchoukouo", qui est chargé de la protection et de la restauration du complexe.
Situé à Changchun, capitale de la province du Jilin, le musée a dépensé 240 millions de yuans (environ 35 millions de dollars) au cours des six dernières années pour restaurer les principales zones du palais, y compris les appartements privés de Puyi et le jardin impérial.
Pour redonner au palais son apparence d'origine, des chercheurs ont examiné nombre de photos et documents chinois et japonais et interviewé des témoins ayant vu le palais durant l'Etat fantoche.
En outre, des chercheurs ont coopéré avec des artisans de la ville de Jingdezhen, "capitale de la porcelaine de Chine", pour restaurer les briques murales de la Salle Tongde, un batiment de bureaux et un lieu de divertissements pour Puyi, selon Zhou Bo, directeur du département chargé de ce projet au sein du musée.
Le "Mandchoukouo" est un Etat fantoche établi par les envahisseurs japonais pour contr?ler le nord-est de la Chine de 1932 à 1945. Les Japonais ont fait de Puyi, le dernier empereur de la dynastie Qing (1644-1911), l'empereur fantoche du "Mandchoukouo".
Créé en 1962 et occupant une superficie de plus de 250.000 mètres carrés, le musée abrite environ 70.000 reliques culturelles. Il est devenu une base importante pour l'éducation patriotique en Chine. Chaque année, le musée enregistre 1,2 million de visites.