Dernière mise à jour à 11h06 le 26/07
Bien plus qu'une simple boisson, le thé chinois est un signe de rassemblement, des moments sociaux qui marquent l'autre face des Pékinois.
Comme on le fait dans d'autres pays d'Afrique par exemple, partager dans les campagnes une bouteille ou une calebasse de bière traditionnelle est un moment précieux et sacré du quotidien pour les gens qui vivent dans une même localité. Réveillant des liens d'amitié, de coopération et d'entraide dans divers secteurs de la vie du pays.
Partager des nouvelles qui font le tour de la planète, en discuter et trouver un consensus sur un malentendu, conseiller et éduquer, telles sont les valeurs qui animent la socialisation dans de nombreux pays autour d'une tasse de thé, d'une calebasse de bière de sorgho...
Un vrai médicament pour certains, le thé est aussi un breuvage qu'on retrouve partout dans tous les endroits où se rassemblent les gens en Chine.
Le thé chinois de la maison de Lao She doit son nom au célèbre écrivain Lao She, résident de Beijing, qui a marqué la cité par ses écrits.
Quotidiennement, les Pékinois doivent faire face à de lourdes taches, mais quand il s'agit de se reposer, se retrouver et de se parler, ils trouvent toujours un moment pour ?a.
La maison de Lao She en dit long sur cette coutume. Ce lieu marque la période des réformes à Beijing où le fameux dramaturge décrit ce que devrait être la Chine.
C'est aussi un endroit qui montre différentes caractéristiques de la culture chinoise, avec notamment des spectacles de chant, des acrobaties basées sur le thé et des poèmes d'éloges sur Beijing.
Les touristes étant de plus en plus nombreux à vouloir mieux conna?tre la Chine, ce genre d'établissement permet également des rencontres avec des gens de différentes nationalités.
Le thé, lien de rencontre et d'échange
Dans la Chine du 20eme siècle, ce genre de maison de thé aide les gens à exprimer leurs idées entre eux, discuter sur la vie du pays et des actions à mener pour asseoir les réformes.
A l'époque des agressions extérieures et de la guerre de l'opium, la population de Beijing se sentait vraiment concernée par le changement. Certains parlant même de révoltes, alors que d'autres voulaient seulement protéger leurs entreprises.
Les écrits de Lao She se focalisent généralement autour des évènements de cette période. Il brosse le portrait du quotidien des résidents de la capitale, évoque les troubles et mécontentements relatifs aux invasions.
Pour lui rendre hommage, parmi plus de 500 salons de thé se trouvant à Beijing, l'un a pris le nom de “maison de thé de Lao She” (Lao She Tea House).
Cette enseigne compte au moins 20 sortes de thé. Et les plus appréciés sont le thé vert et le thé parfumé.
Blandine NIYONGERE
CAPC, Le Renouveau du Burundi