Dernière mise à jour à 09h17 le 28/12
Wang Qun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies et d'autres organisations internationales à Vienne, capitale autrichienne, a appelé à élargir les consensus, à gérer correctement les différends et à promouvoir conjointement de nouvelles avancées dans le huitième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien qui a repris lundi à Vienne.
"Sur la question du nucléaire iranien et les questions connexes de la non-prolifération nucléaire, le 'pragmatisme' , et deux poids deux mesures ne doivent pas être adoptés dans la poursuite d'intérêts égo?stes", a-t-il déclaré.
L'Agence internationale de l'énergie atomique s'est déclarée préoccupée par le pacte récemment conclu entre l'Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, dit AUKUS, en vertu duquel Washington et Londres soutiendront Canberra dans la construction de sous-marins à propulsion nucléaire, marquant la première fois qu'un Etat non doté d'armes nucléaires fera l'acquisition de submersibles à propulsion nucléaire.
"Les sanctions ne doivent pas non plus être utilisées pour menacer à la légère et de nouvelles sanctions ne doivent pas être introduites contre l'Iran pendant les négociations", a noté M. Wang.
L'administration Biden a imposé de nouvelles sanctions à deux agences gouvernementales iraniennes et à plusieurs responsables le 7 décembre, en marge du dernier cycle de pourparlers, qui visait à ramener les Etats-Unis au sein de l'accord sur le nucléaire iranien.
Selon M. Wang, le fait que les parties reprennent le huitième cycle de négociations pendant les vacances de No?l et du Nouvel An reflète pleinement le sentiment d'urgence de toutes les parties à reprendre les négociations.
Depuis début avril de cette année, des représentants de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et de l'Iran ont tenu sept cycles de négociations dans la capitale autrichienne, les Etats-Unis étant indirectement impliqués.
Malgré des interprétations différentes du septième cycle de négociations, la Chine, comme la plupart des participants, estime que les négociations ont abouti à des résultats positifs, a noté M. Wang.
Les parties ont forgé un nouveau "texte commun" sur la question du nucléaire et une "compréhension commune" sur la levée des sanctions, a indiqué le représentant chinois, ajoutant qu'elles sont aussi convenues de continuer à négocier de manière approfondie, en mettant l'accent sur ces points clés, au cours de leur huitième cycle de pourparlers. Tous ces consensus ont jeté des bases solides pour ce cycle de pourparlers, a-t-il dit.
A présent, toutes les parties concernées doivent se concentrer sur les consensus, en particulier ceux qui existent déjà, et travailler dur pour élargir les consensus sur cette base, a poursuivi M. Wang, soulignant que les divergences doivent être correctement gérées.
"Nous espérons que toutes les parties pourront prendre des mesures pratiques pour sauvegarder conjointement l'élan et l'atmosphère actuels des négociations et faire de leur mieux pour une conclusion rapide d'une solution globale", a dit le diplomate chinois.
Pour sa part, a-t-il affirmé, la Chine continuera de soutenir fermement la reprise des négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur la mise en ?uvre de l'accord, de participer de manière constructive aux négociations de suivi et de travailler avec toutes les parties concernées pour obtenir des résultats.
Le gouvernement américain de Donald Trump s'est retiré de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 en mai 2018 et a réimposé unilatéralement des sanctions contre l'Iran. En réponse, Téhéran a progressivement cessé de mettre en ?uvre certains de ses engagements envers l'accord depuis mai 2019.