Avec des relations entre l'Afrique et la Chine fondées sur le respect mutuel et la compréhension politique, la coopération sino-africaine devrait atteindre de nouveaux sommets, estime Charles Onunaiju, directeur du Centre d'études sur la Chine (CCS) basé à Abuja au Nigeria.

Dans une récente interview avec Xinhua, il a décrit ces relations comme "un bon travail en cours", citant la coopération dans le partage d'expériences dans la lutte contre le nouveau coronavirus et l'éradication de la pauvreté.

M. Onunaiju observe que certains pays africains, dont le Nigeria, ont récemment été témoins de pics d'infections, lesquels doivent être traités par une aide internationale, dont la distribution de vaccins.

"La Chine a fourni à l'Afrique du matériel anti-épidémique, partagé son expérience en matière de prévention des épidémies et a promis des vaccins aux pays en développement, dont ceux d'Afrique", dit-il. Pour lui, il est grand temps pour les pays africains de chercher une coopération élargie avec la Chine dans le domaine de la santé, y compris le développement de vaccins.

Le directeur du CCS souligne également l’importance d’une coopération accrue entre l’Afrique et la Chine en matière de réduction de la pauvreté. "Une fois que vous avez mis fin à la pauvreté, vous libérez des ressources humaines latentes".

"La Chine a clairement indiqué que la pauvreté était un problème social. Celui-ci doit être traité par le leadership politique et des politiques socioéconomiques. L'Afrique devrait donc en prendre note", dit-il, faisant référence à un moment très important courant novembre quand la Chine a annoncé avoir sorti plusieurs de ses comtés de la pauvreté absolue.

Et de relever que le conseiller d'Etat et ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi effectuait en ce moment une tournée officielle en Afrique. Il perpétue ainsi une tradition vieille de 31 ans selon laquelle le chef de la diplomatie chinoise effectue ses premiers déplacements de l'année à l'étranger sur le continent africain. Pour Charles Onunaiju, c'est là "un témoignage de l'amitié durable qui unit l'Afrique et la Chine".

"Si l'on regarde ce que l'Afrique est devenue au cours de ses vingt dernières années d'engagement avec la Chine, on peut dire que ce partenariat a changé la donne", selon lui.

Les infrastructures africaines ont considérablement changé. Des routes, des voies ferrées, des ports maritimes et des zones industrielles parsèment désormais le continent. La coopération sino-africaine a renforcé le profil de l'Afrique, juge cet expert.

Pour M. Onunaiju, "il n'y a pas de temps mort. Il y a toujours des choses qui se passent entre la Chine et l'Afrique".