Les relations entre la Suisse et la Chine ont résisté à l'épreuve du temps et seront encore renforcées dans l'ère post-pandémie de COVID-19, a déclaré l'ambassadeur de Suisse en Chine, Bernardino Regazzoni à Xinhua (Chine nouvelle).

Lundi marque le 70e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Suisse. En 1950, la Suisse a été l'un des premiers pays occidentaux à reconna?tre la République populaire de Chine, alors nouvellement fondée. Depuis lors, les deux pays ont bénéficié d'échanges et de coopération à long terme, avec des résultats remarquables.

"Il y a soixante-dix ans, c'était un monde totalement différent, et les 70 ans de relations diplomatiques ont été consolidés par de grandes réalisations", a déclaré M. Regazzoni dans un entretien accordé à Xinhua.

En 2007, la Suisse a été l'un des premiers pays européens à reconna?tre le statut d'économie de marché de la Chine; en 2013, elle est devenue le premier pays d'Europe continentale à signer un accord de libre-échange avec la Chine; et en 2015, elle est devenue l'un des premiers membres européens de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures.

L'ouverture a non seulement été la clé du succès économique de la Chine au cours des quatre dernières décennies, mais a également joué un r?le décisif dans la promotion des liens entre la Suisse et la Chine, a déclaré M. Regazzoni, ajoutant que l'ouverture devait être renforcée dans les interactions économiques futures des deux pays.

Le volume des échanges bilatéraux s'est élevé à plus de 31,8 milliards de dollars en 2019, contre environ 6 millions de dollars lorsque la Chine et la Suisse ont établi des relations diplomatiques. La Chine est aujourd'hui le troisième partenaire commercial de la Suisse, le troisième pour les exportations et le sixième pour les importations.

"Les entreprises suisses ne cherchent pas seulement de la main-d'?uvre bon marché comme elles auraient pu le faire dans le passé, mais plut?t des recherches de haut niveau en Chine et pour la Chine", a indiqué M. Regazzoni.

Le partenariat stratégique innovant sino-suisse, noué en 2016, est le premier du genre entre la Chine et un pays étranger.

Selon l'Indice mondial de l'innovation publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, la Suisse a été en tête du classement pendant dix années consécutives. Cet indice a également montré que la Chine s'était imposée comme leader de l'innovation en tant que la seule économie à revenu intermédiaire parmi les top 30 depuis de nombreuses années.

L'innovation, qui signifie "avoir de bonnes idées et en créer de la valeur", est un enjeu clé pour la Chine et la Suisse, a déclaré M. Regazzoni, soulignant qu'un environnement concurrentiel, un système éducatif doté d'une base large pour tous et la mobilité des talents sont la clé de la capacité d'innovation de son pays.

Le diplomate suisse a exprimé l'espoir de voir les échanges humains reprendre dès que possible, afin de faciliter les échanges commerciaux et la coopération en matière d'innovation.

Cette année, le peuple chinois atteindra les objectifs de construction d'une société de moyenne aisance à tous égards et de réalisation d'une victoire décisive dans la réduction de la pauvreté, marquant la première fois de toute son histoire que la Chine élimine la pauvreté absolue.

"Je suis vraiment impressionné par le succès que la Chine a obtenu dans la lutte contre la pauvreté, c'est unique dans l'histoire de l'humanité", a déclaré M. Regazzoni.

Evoquant la réalisation des objectifs de développement durable dans le cadre de l'ONU, l'ambassadeur suisse a souligné qu'il y avait encore des défis à relever pour la communauté internationale.

"A l'heure actuelle, la pandémie de COVID-19 remet en question la résilience de notre société, tandis que les problèmes environnementaux seront encore plus mena?ants à l'avenir", a-t-il déclaré, appelant à plus d'attention au développement durable et à davantage d'efforts dans la protection de l'environnement et la réduction des émissions.