Dernière mise à jour à 08h43 le 15/09
La Chine a appelé jeudi à prendre en compte et à répondre à ses propositions de "suspension contre suspension" et d'"approche à double voie" pour résoudre le dossier nucléaire de la péninsule coréenne.
"Il existe un consensus de haut niveau au sein de la communauté internationale en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne via des moyens diplomatiques et de manière pacifique, car cela est dans l'intérêt de toutes les parties", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying, lors d'une conférence de presse régulière.
Elle a indiqué que la proposition chinoise de "suspension contre suspension" visait à réaliser une percée et que l'"approche à double voie" avait pour but de résoudre les préoccupations raisonnables en matière de sécurité de toutes les parties par le biais du dialogue et des consultations, de manière équilibrée, afin de déboucher sur une résolution à long terme.
"Nous espérons que les parties concernées prendront en considération ces propositions et apporteront des réponses constructives", a indiqué Mme Hua, ajoutant que la Chine était ouverte aux propositions d'autres parties, à condition que ces dernières soient favorables à une résolution pacifique ou à la reprise rapide du dialogue.
Les propositions de "suspension contre suspension" et d'"approche à double voie" ont été pour la première fois formulées par le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, en mars.
La notion de "suspension contre suspension" signifie que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) suspend ses activités balistiques et nucléaires en échange d'un arrêt des exercices de grande ampleur entre les Etats-Unis et la République de Corée.
L'"approche à double voie" fait référence, d'une part, à la dénucléarisation de la péninsule, et d'autre part, à la mise en place d'un mécanisme de paix.
"Nous encourageons aussi les parties directement concernées à saisir cette opportunité, à faire preuve de courage politique et à prendre une décision correcte au plus t?t", a souligné la porte-parole.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté lundi à l'unanimité une résolution pour imposer de nouvelles sanctions contre la RPDC, après son essai nucléaire du 3 septembre qui a violé les résolutions précédentes du Conseil de sécurité.