Dernière mise à jour à 08h22 le 08/11
Dix-sept points représentant géographiquement la Chine et les 16 pays d'Europe centrale et orientale (PECO), tous reliés par des lignes droites marquant leurs relations de coopération, constituent ainsi un graphique en diamant. C'est le logo du sommet "16+1" à Riga en Lettonie.
Un diamant étincelant et éblouissant, représentant la coopération étroite et le développement commun entre la Chine et les pays d'Europe centrale et orientale, avec à l'extrême est (droite) du graphique, un point qui représente la Chine, mais aussi le point de convergence des lignes de coopération.
Les relations sino-lettonnes n'ont jamais été aussi bonnes et le pays balte entend bien les développer davantage, a déclaré le Premier ministre letton Maris Kucinskis dans un entretien accordé à la presse chinoise à l'occasion de la visite de son homologue chinois Li Keqiang.
La Chine est le plus grand partenaire de la Lettonie en Asie de l'Est, et les deux pays ont devant eux un énorme potentiel de coopération dans les domaines du commerce, du transport de transit, de la logistique, de l'éducation, de la culture et du tourisme, a précisé M. Kucinskis, saluant par ailleurs les échanges entre les peuples et les échanges culturels entre la Lettonie et la Chine.
"Alors que le monde est confronté à un ralentissement de la croissance économique - seulement 3,2% attendus pour cette année - nous devrions rechercher davantage de possibilités de coopération dans les cadres internationaux existants, comme le cadre Chine-PECO", a indiqué M. Kucinskis, en soulignant : "Notre objectif est de tirer parti de nos forces en tant que pays d'Europe centrale et orientale afin de renforcer la coopération avec la Chine".
Optimiste sur la croissance de l'économie chinoise, la Bulgarie attend une coopération plus étroite avec la Chine, qui pourrait s'étendre dans des domaines plus variés. En ao?t dernier, la ville de Sofia a accueilli 110 autobus fabriqués en Chine et répondant à la norme européenne d'émission Euro 6. La maire de Sofia, Jordanka Fandakova, a indiqué que c'était un très bon choix, prévoyant la mise en service d'autres autobus fabriqués en Chine dans le système de transport public de Sofia.
La maire a par ailleurs déclaré que si le taux de croissance de l'économie chinoise se stabilisait à 6,7%, cela pourrait non seulement montrer que la vitalité de l'économie chinoise reste à un bon niveau, mais permettre également aux autres pays du monde d'avoir davantage de confiance dans la Chine.
La Serbie cherche également à élargir sa coopération avec la Chine en matière de capacité de production et d'infrastructures. Selon Aleksandra Joksimovic, chef du Centre pour la politique étrangère, une organisation non-gouvernementale basée à Belgrade, la coopération avec la Chine revêt une importance stratégique pour la Serbie. Elle a appelé les pays d'Europe centrale et orientale à donner la priorité à la construction d'infrastructures et à la privatisation des entreprises publiques, tout en recherchant à coopérer davantage avec la Chine.
Pour sa part, Dragana Mitrovic, professeur de science politique à l'Université de Belgrade, a indiqué : "La Chine est devenue le deuxième plus grand investisseur mondial (...), a fortement augmenté ses investissements en Europe, mais principalement en Europe occidentale (...) Avec l'amélioration des relations bilatérales entre la Serbie et la Chine, ainsi qu'avec la mise en oeuvre de certains grands projets dans le passé, la Serbie attend davantage d'investissements et de projets chinois".
La Hongrie a été le premier pays européen à se joindre à l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" proposée en 2013 et qui vise à forger un réseau de commerce et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique le long des anciennes routes commerciales de la Route de la Soie. Selon le sinologue hongrois Imre Hamar, l'initiative "la Ceinture et la Route", qui appartient aussi au mécanisme "16+1", constitue une nouvelle forme de coopération qui sera mutuellement bénéfique pour la Chine et les pays partenaires.
Pour ce sinologue, la politique hongroise d'ouverture vers l'Orient et "la Ceinture et la Route" sont porteuses de nombreux projets et initiatives qui permettront d'améliorer les liens bilatéraux. Ces derniers se sont solidement développés ces dernières années et devraient être davantage renforcés dans les secteurs politique, économique, culturel et éducatif.