Dernière mise à jour à 10h29 le 12/07
De grands journaux chinois ont dénoncé le soi-disant arbitrage sur la mer de Chine méridionale lancé par les Philippines, en déclarant qu'il compromet l'impartialité et l'autorité du système juridique international.
Le Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois, a publié lundi un commentaire en indiquant que cet arbitrage était "une ruse contre la Chine, déployée et orchestrée par les états-Unis, utilisée par les Philippines, et avec la coopération du tribunal arbitral".
Environ 70 pays et organisations régionales ont exprimé leur soutien envers la position de la Chine de ne pas accepter ni de participer à la procédure arbitrale, et de ne pas reconna?tre la soi-disant "décision", selon le commentaire.
Ces pays ont exprimé leur soutien parce que cette position possède la base juridique, alors que l'expansion illégale et l'abus de la juridiction du tribunal arbitral portent atteinte au droit international, selon l'article.
"En abusant des procédures arbitrales obligatoires, les Philippines et le tribunal arbitral ont sapé l'autorité de la convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS). Son atteinte à l'UNCLOS et son impact sur l'ordre juridique international ne devraient pas être sous-estimés", indique le commentaire.
L'avocat américain Bruce Fein, spécialiste du droit international, a déclaré qu'il existait une dangereuse "psychologie impériale" dans la politique des états-Unis en mer de Chine méridionale, a cité l'article.
L'attitude contradictoire et de deux poids, deux mesures révèle la nature hypocrite et la profonde "psychologie impériale" des états-Unis, qui, en substance, est l'hégémonie, selon l'article.
Dans un article publié dimanche dans le journal "Guangming Daily", Wang Hanling et Peng Sixiang, chercheurs à l'Académie chinoise des Sciences sociales, ont décrit un arbitre et un témoin expert liés à l'arbitrage comme étant des "caméléons" qui avaient changé leur position précédente prononcée dans des journeaux déjà publiés.
Prenant l'arbitre Alfred H.A. Soons des Pays-Bas comme exemple, l'article a indiqué que M. Soons avait publiquement présenté son point de vue au moins deux fois durant des années, selon lequel lorsque deux pays ont les mêmes revendications sur des eaux, alors les dossiers concernant le statut légal et les droits maritimes des ?les et des récifs ne peuvent pas être séparés des différends de délimitation maritime entre les deux pays, et qu'ils font partie intégrante de la délimitation maritime.
Cependant, lorsque le tribunal a rendu son jugement sur la juridiction et la recevabilité, M. Soons est revenu sur sa position et s'est joint à quatre autres arbitres, en indiquant que le tribunal avait le droit de décider concernant la demande des Philippines sur le statut juridique et les droits maritimes de certaines ?les, selon l'article.
Il est évident que le non-respect des faits et la contradiction avec soi-même de certains arbitres et témoins experts susciteront des doutes sur l'impartialité de la "décision" du tribunal, a noté l'article.
Dans un autre article publié dimanche dans le Quotidien du Peuple, Yi Xianhe, expert en droit international de l'Université de Wuhan de la Chine, a indiqué que le tribunal d'arbitrage avait nui à l'impartialité du système de droit international et que l'on réalisera finalement que la seule solution au différend de la mer de Chine méridionale consiste en des négociations entre les parties concernées.