Les dirigeants des Etats membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se réunissent jeudi et vendredi à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, pour un sommet dont l'objectif est de définir le développement du bloc régional pour la prochaine décennie.
Un fait à remarquer est que ces dirigeants devraient signer une série de documents juridiques pour ouvrir la voie à l'expansion très attendue de l'OCS, injecter une nouvelle vigueur au développement futur du bloc et promouvoir son influence sur la scène internationale.
Il sera prouvé que l'OCS est une plate-forme ouverte et égale qui a pour but de protéger la paix et le développement régionaux, non pas l'"alliance militaire" exclusive et ambitieuse guidée par la Chine que décrivent certaines puissances occidentales.
En effet, le fait que l'OCS tire son nom d'une ville chinoise laisse déjà entendre que la Chine, en tant que deuxième économie du monde, joue un r?le moteur au sein du groupe.
Néanmoins, il faut rappeler que direction n'est pas synonyme de domination. Tous les membres de l'OCS partagent les droits égaux au sein du bloc et sont regroupés sous le même toit depuis des années pour s'atteler à l'aspiration commune de la paix régionale, du développement commun, ainsi que d'un ordre international plus équilibré.
"Les membres de l'OCS ont créé un nouveau modèle de relations internationales -- un partenariat plut?t qu'une alliance", a écrit le président chinois Xi Jinping dans un article publié dans un journal tadjik avant sont arrivée au sommet de l'OCS.
Formée en 2001, l'OCS regroupe la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, couvrant presque les trois cinquièmes de la masse terrestre de l'Eurasie et représentant 14,9% de la production économique du monde.
De plus, l'Afghanistan, l'Inde, l'Iran, la Mongolie et le Pakistan sont des observateurs et la Biélorussie, la Turquie et le Sri Lanka, des partenaires de dialogue.
Au début, ces voisins eurasiatiques ont été réunis par la volonté commune d'aborder la situation sécuritaire difficile dans la région, qui est menacée par les "trois forces du mal" - le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme.
Au cours de la dernière décennie, les membres de l'OCS ont fait des efforts concertés dans le cadre de l'OCS pour contenir de manière efficace les menaces et les défis sécuritaires par l'établissement des agences antiterroristes transnationales et l'organisation de plus de dix manoeuvres conjointes multinationales.
Aujourd'hui, comme les intérêts stratégiques des membres de l'OCS deviennent de plus en plus alignés et entrecroisés, ces pays voisins ont témoigné l'expansion et la diversification de leur coopération, avec l'économie et la sécurité comme deux axes.
La Chine, dont le commerce avec les autres membres de l'OCS a décuplé entre 2001 et 2011, a initié un éventail de concepts stratégiques sur le développement commun, y compris la construction de la Ceinture économique de la Route de la Soie, qui profiteront à tous les six membres et cinq observateurs de l'OCS.
Face aux perspectives internationales et régionales en changement constant, les membres de l'OCS sont devenus des patrons de la paix régionale et des partenaires du développement commun, et ils devraient jouer de plus grands r?les et assumer de plus importantes responsabilités dans un avenir proche.