Dernière mise à jour à 15h05 le 29/07
Le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasir Abbas, a réitéré mercredi l'importance de parvenir à un accord tripartite contraignant concernant le Grand barrage de la renaissance, en Ethiopie (GERD).
"Le Soudan bénéficiera du GERD en termes de production d'électricité et de réduction du limon et des inondations, mais uniquement à la condition qu'il y ait un accord tripartite contraignant", a dit M. Abbas lors d'une conférence de presse dans la capitale Khartoum.
M. Abbas a appelé à un changement de méthode de négociation, estimant que le Soudan "n'est pas prêt à entamer des pourparlers avec l'Ethiopie de la même manière que précédemment, car cela signifie gagner du temps."
"Un accord sur l'échange d'informations avec l'Ethiopie concernant le GERD doit être établi, afin que le barrage soudanais d'Al-Rusaires puisse être exploité en toute sécurité", a-t-il ajouté.
Le 19 juillet, le gouvernement éthiopien a annoncé qu'il avait terminé la deuxième mise en eau du GERD et qu'il prévoyait de commencer à produire de l'électricité à partir du barrage dans quelques mois.
Le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie sont en pourparlers depuis des années sur les questions techniques et juridiques liées au remplissage et à l'exploitation du GERD.
Le Soudan a proposé un quartette de médiation composé des Nations Unies, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de l'Union africaine sur la question du GERD, mais l'Ethiopie a rejeté cette proposition.
L'Ethiopie, qui a commencé à construire le GERD en 2011, prévoit de produire plus de 6.000 mégawatts d'électricité grace à ce barrage, tandis que l'Egypte et le Soudan, pays situés en aval du bassin du Nil et fortement dépendant de ce fleuve comme source d'eau potable, craignent que le barrage affecte leur part de ces ressources en eau.