Dernière mise à jour à 09h15 le 08/07
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a mis en ?uvre un plan d'actions de 50 jours pour appuyer les efforts du gouvernement malien dans la stabilisation du centre du pays, a annoncé la mission onusienne dans un communiqué publié ce mercredi.
Baptisé "An ka baro kè" (Parlons ensemble, en bambara, une langue nationale du Mali), ce plan vise à renforcer l'engagement à tous les niveaux du gouvernement malien et de ses partenaires à "investir davantage dans la résilience des populations civiles", y compris l'implication de tous pour faire "rena?tre la cohésion sociale, réduire les violences communautaires et restaurer la confiance entre les autorités étatiques et les populations...".
"Ce plan d'actions permettra de jeter les bases d'un appui plus soutenu de la MINUSMA aux efforts des autorités maliennes visant à accélérer la stabilisation du centre du Mali dans le prolongement des dispositions pertinentes de la Résolution 2584 adoptée en juin 2021", a annoncé le chef de la MINUSMA, M. El-Ghassim Wane, cité dans le communiqué.
Dans cette résolution, le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté les autorités maliennes à arrêter et à mettre en ?uvre une stratégie globale, guidée par des étapes et des indicateurs clairs afin de, entre autres, protéger les civils, de réduire les violences intercommunautaires, de restaurer la présence de l'Etat et de rétablir les services sociaux de base.
Dans le communiqué, M. Wane a réitéré l'engagement de sa mission à appuyer le gouvernement en vue de "l'élaboration et de la mise en ?uvre d'une telle stratégie".
Le Mali a basculé dans la violence en 2012 avec l'occupation des régions du nord par plusieurs groupes armés et des réseaux terroristes. Ces groupes se sont progressivement dispersés dans le sud et le centre du pays où ils s'attaquent aussi bien à l'armée qu'aux populations civiles.
"Il se passe rarement un jour sans qu'un village peul ou dogon du centre du Mali ne se soit visé par une attaque meurtrière visant à tuer les habitants et à s'approprier de leurs biens, notamment le bétail", a confié à Xinhua ce mercredi un élu du cercle de Bankass, région de Mopti, qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité.