Les quatre Casques bleus ivoiriens tués le 13 janvier dans une attaque terroriste au Mali ont été décorés à titre posthume dans l'Ordre national de C?te d'Ivoire lors d'une cérémonie d'hommage en présence du chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, lundi à Abidjan.

"Au nom du président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier dans l'Ordre national", a déclaré le Premier ministre et ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, appelant chacune des victimes au cours de la cérémonie organisée à la place d'armes de l'état-major des Forces armées ivoiriennes, au camp Gallieni d'Abidjan.

Outre cette distinction, les sergents-chefs Adama Bakayoko et Yacouba Doumbia, le sergent Amian Guiégui et le caporal Moustapha Bamba ont été promus à titre posthume au grade supérieur. Les insignes du grade des récipiendaires ont été remis à leurs familles respectives.

Vendredi, les différents représentants des familles endeuillées ont re?u 15 millions de francs CFA (environ 27.000 dollars) de la part du gouvernement ivoirien pour leur exprimer la compassion de l'Etat.

"Le président de la République a bien voulu vous élever au grade de Chevalier de l'Ordre national, quel honneur !", a souligné le chef d'état-major général des armées, le général Lassina Doumbia, dans son oraison funèbre.

"Partez apaisés, parce que vous avez réussi votre mort : mourir au combat, quel privilège !", a-t-il lancé aux soldats tués, indiquant qu'ils se sont comportés comme de "véritables soldats de la paix".

"Vous êtes nos héros pour le sacrifice consenti au chevet d'un pays frère, votre sang versé restera une source de motivation", a encore affirmé le général.

Après l'appel aux morts, le président Ouattara, qui s'est incliné devant les quatre dépouilles, a remis aux représentants de chacun des Casques bleus tués le drapeau national.

La C?te d'Ivoire contribue avec un bataillon de 816 hommes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), forte de 15.000 éléments dont 12.000 militaires.

L'attaque terroriste qui a tué les quatre Casques bleus ivoiriens a consisté en l'emploi, par un groupe armé, d'un engin explosif improvisé au contact duquel un des véhicules blindés du détachement ivoirien a explosé et de tirs directs à 95 kilomètres au sud de Tombouctou.