Dernière mise à jour à 10h10 le 11/12
Au total 197 personnes sont concernées par des procédures judiciaires engagées en C?te d'Ivoire à la suite des violences perpétrées lors de l'élection présidentielle de fin octobre dans le pays, a annoncé jeudi le ministre ivoirien de la Justice, Sansan Kambilé.
M. Kambilé a indiqué que 197 personnes avaient été placées sous procédure judiciaires à la suite des "violences commis avant, pendant et après l'élection présidentielle du 31 octobre".
"Parmi ces personnes, 177 sont détenues, 17 sont sous contr?le judiciaire, une est en liberté provisoire et deux sont inculpées et non-détenues", a précisé le ministre de la Justice, lors d'une réunion du Conseil national de sécurité présidée par le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Le Conseil national de sécurité a "condamné" ces actes de violence et a approuvé la mise en place d'une "unité spéciale d'enquête" pour un traitement accéléré des procédures.
Le président Alassane Ouattara a instruit le Conseil national de sécurité pour que les moyens humains et matériels adéquats soient mis à la disposition de cette unité spéciale d'enquête afin que "les auteurs et commanditaires de ces actes odieux soient identifiés et traduits, dans les meilleurs délais, devant les juridictions nationales".
Au moins 85 personnes ont été tuées et 484 autres blessées dans les violences survenues dans plusieurs localités de C?te d'Ivoire lors du processus électoral, a fait savoir le gouvernement ivoirien, ajoutant que 34 personnes avaient été tuées avant l'élection présidentielle, 20 pendant et 31 après le scrutin.
Les violences étaient liées aux manifestations publiques organisées dans le cadre de l'appel de l'opposition à la désobéissance civile et au boycott du scrutin présidentiel pour protester contre un troisième mandat du président Alassane Ouattara.