Plus de 30.000 personnes ont fui le conflit dans la région du Tigré, au nord de l'Ethiopie, pour se réfugier dans le sud-est du Soudan où beaucoup dorment à la belle étoile, sous la menace du COVID-19, a déclaré mercredi un porte-parole des Nations Unies.

"L'équipe des Nations Unies, avec le gouvernement du Soudan, cherche à s'assurer que les gens ne restent pas dans des centres d'accueil pendant plus de deux jours et qu'ils sont transférés dans des installations plus appropriées, dans les camps de réfugiés", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres. "Il y a maintenant plus de 30.000 réfugiés au Soudan, et les familles et les enfants dorment à la belle étoile".

"Les Nations Unies se préoccupent actuellement des conditions d'hygiène, alors que de plus en plus de personnes arrivent et que l'hygiène est axée sur la prévention de la propagation du virus", a ajouté M. Dujarric.

Une équipe de représentants de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, du Programme alimentaire mondial, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance et du Fonds des Nations Unies pour la population, a évalué la situation dans les camps de réfugiés dans la région sud-est du Soudan, à la frontière du Tigré, a déclaré le porte-parole.

La mission a visité le centre de Hamdayet, qui accueille près de 16.000 personnes, des zones du camp d'Um Raquba, qui compte aujourd'hui 4.440 Ethiopiens, mais qui est prêt à accueillir 10.000 personnes et qui est en cours d'agrandissement pour en accueillir davantage.

"Ils sont également en train d'identifier des sites supplémentaires afin que les réfugiés puissent s'éloigner de la frontière et recevoir de l'aide et des services essentiels", a-t-il déclaré.

Le flux de déplacés a commencé peu après l'éruption de violence du 4 novembre dans le Tigré, où le gouvernement national et les autorités locales se sont affrontés.