Le Kenya devrait importer un million de tonnes de blé en 2020, un chiffre similaire à celui de l'année dernière, en conséquence de la pandémie de COVID-19, a fait savoir lundi une association de ce secteur d'activité.

Anthony Kioko, directeur général de l'Association des cultivateurs de céréales, a déclaré à Xinhua à Nairobi que les restrictions gouvernementales mises en place en début d'année avaient réduit la demande pour les produits de blé dans le pays.

"Il est probable que les importations de blé restent les mêmes que l'année dernière", a dit M. Kioko, observant que la production de blé locale avait été affectée en raison d'une légère réduction de la zone cultivée, malgré les conditions météorologiques idéales pour la culture de céréales.

Selon cette association, la production intérieure devrait cette année s'élever à 350.000 tonnes, ce qui n'est pas suffisant pour répondre aux besoins de la consommation locale.

M. Kioko a fait remarquer que le blé étranger restait, malgré une taxe d'importation élevée, moins cher que celui produit au niveau local.

L'essentiel de la consommation de blé kényane provient d'Europe de l'Est et d'Asie de l'Ouest, a-t-il précisé.

Les agriculteurs locaux ont besoin d'une aide du gouvernement afin d'affronter dans des conditions favorables la concurrence du blé importé, et afin que le pays puisse développer son secteur agricole, a estimé ce responsable.

"Ce sera mieux pour le pays si les agriculteurs bénéficient d'un prix viable qui leur permette d'investir continuellement dans la culture du blé, car nous avons les capacités, les terrains et les conditions météorologiques permettant à la production locale de répondre à la demande intérieure", a-t-il ajouté.