Dernière mise à jour à 10h50 le 09/10
Le principal envoyé de l'ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, a appelé jeudi les Maliens à utiliser la période de transition comme une occasion de sortir leur pays du cycle de l'instabilité.
Après la mutinerie du 18 ao?t, qui a conduit à la démission du président Ibrahim Boubacar Ke?ta, des consultations nationales ont été organisées sous la pression de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et ont débouché sur l'adoption d'une charte de transition qui complète la constitution malienne actuelle, a rappelé M. Annadif au cours d'un briefing au Conseil de sécurité.
Comme le prévoit la charte en question, un "président de transition" a prêté serment, et un Premier ministre a été nommé, a-t-il déclaré.
"Avec la formation du nouveau gouvernement et la levée des sanctions (de la CEDEAO), nous pouvons espérer une mise en place rapide du Conseil national de transition, qui sera le principal organe législatif pendant ces 18 mois de transition", a indiqué l'envoyé.
L'organisation d'élections crédibles conduisant à un retour à l'ordre constitutionnel dépendra des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives qui ont été énoncées dans la Charte de transition. De ce point de vue, la transition constitue une opportunité pour tous les Maliens de sortir leur pays du cycle de l'instabilité, a-t-il déclaré.
Les Nations Unies doivent également saisir cette opportunité, et continuer - en coordination avec l'ensemble de la communauté internationale, et en particulier l'Union africaine (UA) et la CEDEAO - à soutenir cette phase essentielle pour aider le Mali à sortir de la crise, a ajouté l'envoyé.
La réussite du processus de transition est à portée de main, et la balle est maintenant dans le camp des Maliens, a-t-il conclu.