Dernière mise à jour à 09h45 le 04/08
Le Niger a célébré lundi le 60e anniversaire de son indépendance dans un contexte caractérisé par la pandémie de COVID-19 et la situation d'insécurité liée aux menaces terroristes, a constaté sur place Xinhua.
Le Niger subit dans certaines de ses régions frontalières les exactions des organisations terroristes dont les groupes armés et des bandits qui contr?lent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d'Al-Qa?da au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements basés dans le septentrion malien, et le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009 qui sème la terreur dans la région de Diffa (extrême sud-est).
Dans un message à la nation à l'occasion de la commémoration de l'indépendance du pays, le président nigérien Mahamadou Issoufou a rappelé que le combat "qui nous oppose aux organisations terroristes et criminelles prendra du temps".
Aussi, pour assurer la sécurité d'un territoire aussi vaste qu'est le Niger (1,267 millions de km2", a-t-il précisé, "nous devons, au cours des prochaines années, doubler au minimum les effectifs de nos forces de défense et de sécurité, continuer à mettre l'accent sur la formation et l'équipement des forces spéciales et à renforcer la troisième dimension".
Il a estimé qu'il faudrait "aussi continuer à renforcer nos alliances", soulignant que la promotion de "l'intégration sécuritaire, dans le bassin du lac Tchad à travers la Force Mixte multinationale, dans le Sahel à travers la Force conjointe du G5 Sahel, doit rester une priorité incontournable".
M. Issoufou a également assuré que son pays continuerait à apporter sa contribution à la mise en place et à l'opérationnalisation de la coalition Sahel de lutte contre le terrorisme.
"En sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notre pays poursuit le plaidoyer dans le sens d'une plus grande attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire au Sahel, l'élargissement et le renforcement du mandat de la MINUSMA, la recherche d'un financement pérenne de la Force conjointe du G5 Sahel, le financement du programme d'investissement prioritaire du G5 Sahel, le règlement de la crise Libyenne", a-t-il promis.
Par ailleurs, selon le chef de l'Etat nigérien, le pays n'est pas épargné également par la pandémie de COVID-19 "dont les conséquences sanitaires, économiques et sociales sont désastreuses", avec 1.138 cas confirmés enregistrés en date du 1er ao?t 2020, dont 69 décès.
Cependant, il s'est réjoui que du fait des mesures prises par le gouvernement, le coefficient de contamination était "très faible" au Niger - il faut plus de quatre malades pour contaminer une personne saine - et que le taux de guérison était "appréciable au point où notre pays est cité en exemple".
Il a noté avec satisfaction le plan de riposte estimé à plus de 1.400 milliards de francs CFA (2,5 milliards de dollars américains) élaboré par son gouvernement, pour mieux atténuer les impacts économique et financier liés à la pandémie de COVID-19, ainsi que les mesures fiscales dérogatoires mises en place auprès des banques de la place, le fonds de garantie pour faciliter le financement des entreprises affectées à hauteur de 150 milliards de francs CFA (268,5 millions de dollars) à un taux concessionnel.