Dernière mise à jour à 13h18 le 10/12
Le neuvième sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays d'Afrique, des Cara?bes et du Pacifique (ACP) s'est ouvert lundi à Nairobi, avec un appel à mettre en place un multilatéralisme solide pour promouvoir le commerce équitable, parvenir au plus vite à une croissance inclusive et garantir la paix et la stabilité dans les pays du Sud.
Au total, 17 chefs d'Etat et des représentants de 70 des 79 Etats membres du groupe ACP ont pris part à l'ouverture du sommet.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a déclaré dans son allocution inaugurale que l'ordre mondial actuel - qui repose sur le règne du droit - devait être renforcé, afin de pouvoir mieux agir face aux défis les plus urgents tels que la pauvreté, les conflits, l'extrémisme violent et le changement climatique.
"Le monde multipolaire d'aujourd'hui est caractérisé par l'existence d'intérêts géopolitiques concurrents, ainsi que par de nouvelles menaces à la paix, à la sécurité et à la libre circulation des personnes. Nous restons cependant déterminés à être une lueur d'espoir pour le multilatéralisme", a affirmé M. Kenyatta.
Des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement, de ministres, de représentants des diverses agences des Nations Unies, de capitaines d'industrie et d'universitaires se sont réunis à Nairobi pour le sommet des pays ACP, dont le thème est cette année "Un groupe ACP transformé et engagé en faveur du multilatéralisme".
M. Kenyatta a souligné que les pays en voie de développement devaient défendre un système multilatéral réformé, capable de faciliter un commerce équilibré, l'intégration, la connectivité et la lutte contre le changement climatique.
"En tant qu'Etats membres du groupe ACP, nous devons défendre avec fermeté un système commercial multilatéral équitable, capable de protéger nos économies contre les pratiques commerciales déloyales", a indiqué M. Kenyatta, qui assumera la présidence tournante du groupe ACP pour les trois prochaines années.
Patrick Gomes, Secrétaire général du groupe des pays ACP, a quant à lui estimé que le sommet de Nairobi était l'occasion pour les pays en voie de développement de réaffirmer leur fidélité à un système mondial basé sur le règne du droit, capable de favoriser la croissance équitable, la bonne gouvernance, la paix et la cohésion.
"Nous devons nous engager en faveur du multilatéralisme - en dépit de la crise que celui-ci traverse - afin de garantir que la démocratie, la paix et la prospérité règnent dans nos pays respectifs", a ajouté M. Gomes.
Il a déclaré que les pays ACP allaient notamment négocier des traités permettant d'améliorer l'accès de leurs produits aux marchés, afin d'éliminer l'extrême pauvreté, les inégalités et le ch?mage.
M. Gomes a également indiqué que les pays en développement continueraient à défendre un développement à faible émission de carbone au moyen d'une législation solide et de technologies plus propres.
Le premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays ACP s'est tenu les 6 et 7 novembre 1997 à Libreville, au Gabon. Les dirigeants du groupe ACP se sont à cette occasion engagés à se réunir régulièrement, et se retrouvent désormais en moyenne tous les trois ans.