Dernière mise à jour à 08h56 le 03/12
Le Fonds Save the Children a averti lundi que 33 millions de personnes originaires de dix pays d'Afrique orientale et australe risquaient de mourir de faim en raison des effets du changement climatique.
L'organisation a fait cette annonce le premier jour de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP25) qui s'est ouverte lundi dans la capitale espagnole.
En 2019, "des régions de l'Afrique orientale et australe ont été dévastées par des inondations, des glissements de terrain, des sécheresses et des cyclones, plongeant au moins 33 millions de personnes dans un niveau d'insécurité alimentaire extrême ou pire", a dit Save the Children, qui a ajouté que, la région comptant 162 millions de personnes agées de moins de 18 ans, plus de 16 millions d'enfants sont "confrontés à des niveaux de faim ou de crise extrêmes".
"L'Afrique australe se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde et de nombreux pays ont été frappés par de multiples chocs (climatiques), notamment le Mozambique, qui a connu deux cyclones violents au cours de la même saison pour la première fois de son histoire", a encore averti l'organisation.
Ces phénomènes climatiques extrêmes obligent des millions de personnes à quitter leur domicile et à s'éloigner des moyens de production alimentaire, tandis que les déplacements de populations rendent également les enfants particulièrement "vulnérables à l'exploitation ... et aux maladies imputables au changement climatique", tels que le paludisme et la dengue.
"Les conclusions de cette analyse sont sombres et montrent que la crise climatique aggrave les inégalités, la pauvreté et les déplacements en Afrique orientale et australe. La crise climatique se produit ici et tue des gens, les obligeant à quitter leur domicile et ruinant les chances des enfants d'avoir un avenir", a déploré Ian Vale, directeur régional de Save the Children pour l'Afrique orientale et australe.
"Nous exhortons les dirigeants mondiaux à prendre des mesures décisives pour réduire l'impact du changement climatique et assurer la protection de la vie et de l'avenir de nos enfants", a-t-il demandé.