Dernière mise à jour à 08h56 le 03/12
La directrice générale du Fonds Monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a souhaité lundi à Diamniadio, à 30 km de la capitale sénégalaise Dakar, que les pays africains augmentent leurs recettes publiques.
S'exprimant lors de la conférence sur le développement durable et la dette, elle a révélé que l'Afrique subsaharienne était à la tra?ne par rapport à d'autres régions.
"Selon nos estimations, la mobilisation des recettes est inférieure de 3 à 5 points de pourcentage aux revenus potentiels. Il s'agit là d'une possibilité importante pour tous les pays", a-t-elle souligné.
Elle a cité le "bon exemple" de l'Ouganda, où le FMI a accompagné les efforts de rationalisation de la TVA et d'harmonisation des procédures administratives et où les réformes ont permis de faire passer le ratio recettes/PIB de 11 % en 2012 à près de 15 % en 2018.
D'après Mme Georgieva, accro?tre les recettes publiques veut dire en outre mieux rentabiliser les investissements publics.
Il est "urgent" que l'Afrique fasse "preuve d'efficacité dans la gestion de la dette en raison de la complexité accrue du profil de la dette, notamment la plus grande sophistication des instruments de la dette, et du r?le plus important des prêteurs non traditionnels, tant publics que privés", a poursuivi la directrice générale du FMI.
Pour elle, le FMI, en étroite collaboration avec la Banque mondiale, aide ses membres à renforcer les institutions chargées d'enregistrer et de suivre l'évolution de la dette et d'établir des rapports à ce sujet.
La conférence sur le développement durable et la dette s'est ouverte ce lundi à Diamniadio en présence de six présidents des pays de la sous-région (Burkina Faso, Niger, C?te d'Ivoire, Togo, Bénin et Sénégal), du Premier ministre malien, de la directrice générale du FMI et de la vice-secrétaire générale des Nations Unies.