Dernière mise à jour à 10h41 le 26/06
Le Syndicat des employés et cadres de banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (SYNBANK) a mis à exécution lundi sa menace de grève de trois jours, paralysant les activités des établissements bancaires et sociétés d'assurances qui ont gardé leurs portes fermées dans le pays, a constaté l'agence Xinhua à Lomé.
Conjointement lancée avec le Syndicat national des employés et cadres des compagnies d'assurances du Togo (SYNASSUR-TOGO), la grève visait à dénoncer le licenciement de neuf agents au sein de la filiale togolaise du groupe NSIA et à exiger le départ de deux directeurs, des expatriés au sein de la filiale, qui sont auteurs du licenciement intervenue dans la branche assurance du groupe.
Les deux syndicats réclament la réintégration des neuf agents licenciés et décrient une situation d'irrégularité des deux directeurs d'origine ivoirienne qui sont en poste sans permis de travail depuis leur arrivée dans la filiale togolaise du groupe NSIA, au départ une société d'assurance qui détient des établissements bancaires au Togo et dans la sous-région.
Même les guichets automatiques n'ont pas fonctionné au premier jour de cette grève lancée pour les 25, 26 et 27 juin et que les deux syndicats entendent reconduire si les exigences n'étaient pas satisfaites.
Le ministre togolais de la Fonction publique, du Travail, de la Réforme administrative et de la Protection sociale, Gilbert Bawara, a tenté sans succès de désamorcer la grève, lors des discussions avec les responsables de la NSIA et des syndicats lundi.
"Les responsables de NSIA auraient d? être beaucoup plus entreprenants pour veiller à ce qu'il y a un dialogue et un esprit de respect et de considération entre toutes les parties prenantes", a-t-il expliqué.
Tout en faisant noter un "déficit" de dialogue et de concertation entre les parties, M. Bawara a indiqué que les normes et la législation du travail doivent être respectées.