Dernière mise à jour à 10h33 le 15/06
Le gouvernement nigérien a décidé, vendredi en conseil des ministres à Niamey, d'une nouvelle prorogation de trois mois, à partir du 18 juin prochain, de l'état d'urgence dans la région de Diffa (est), frontalière du Nigeria, et dans celles de Tillabéry et de Tahoua (ouest), proches des frontières du Mali et du Burkina Faso, peut-on lire dans un communiqué officiel.
De même, il est reconduit pour la même période dans les départements de Tillabéry et de Gothèye, dans la partie sud-ouest de la région de Tillabéry, à compter du 25 juin prochain, selon la même source.
La situation sécuritaire dans ces zones demeurant toujours fragile, ces projets d'ordonnance sont pris pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens et rétablir l'ordre public dans ces parties du Niger.
A l'est du pays, la mesure couvre l'ensemble de la région de Diffa, tandis qu'à l'ouest, elle concerne précisément les départements de Ouallam, Ayorou, Bankilaré, Abala, Banibongou, Say, Torodi, Téra, Gothèye et Tillabéry (région de Tilabbéry), et ceux de Tassara et de Tillia (région de Tahoua).
Ces régions du Niger subissent depuis quelques années des attaques à répétition de forces terroristes, notamment le groupe islamiste Boko Haram, dans certaines localités de Diffa à partir de ses positions nigérianes, et des groupes terroristes venus du nord Mali, dans la partie ouest du Niger, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens, et autant de déplacés au Niger, au Mali et au Nigeria.
S'agissant de l'insécurité dans l'ouest du pays, le gouvernement lie cette situation aux événements survenus en Libye en 2011 qui ont entra?né la sanctuarisation du nord du Mali par des groupes terroristes qui se sont dispersés dans toute la sous-région, notamment dans les régions de Tillabéry et de Tahoua au Niger.