Dernière mise à jour à 10h12 le 30/05
Près de 30% des recettes budgétaires du Tchad sont consacrées aux dépenses sécuritaires, a déclaré mercredi dans la capitale N'Djamena le ministre tchadien des Finances et du Budget, Allali Mahamat Abakar, cité par la presse locale.
"Nous vivons de plein fouet l'insécurité sous-régionale, contenue hors de nos frontières par nos vaillantes forces de défense et de sécurité. Notre présence au Mali, au Niger et au Nigeria, l'accueil de centaines de milliers de réfugiés à l'est, à l'ouest et au sud de notre pays, et les incursions sporadiques des groupuscules intégristes armés, nous font payer un prix particulièrement élevé pour assurer notre paix, notre quiétude, notre sécurité intérieure", a expliqué Mahamat Abakar.
En plus de ses préoccupations sécuritaires, le Tchad fait face à des défis exacerbés par la crise économique et financière induite par le choc de la baisse drastique des cours du pétrole.
D'après les chiffres officiels, en 2018, le stock d'arriérés domestiques enregistrés au trésor est estimés à 150 milliards de francs CFA (vers 228,8 millions d'euros), à cela s'ajoute les arriérés en cours d'audit dont le montant est incertain, ce qui a des effets négatifs sur l'économie tchadienne.
"La finalisation de l'audit de la dette intérieure assortie d'une stratégie d'apurement et sa mise en ?uvre, ainsi que l'audit et la restructuration des banques en difficulté devraient ramener la sérénité pour une croissance plus forte et soutenue à long terme", a rassuré Mahamat Abakar.