Dernière mise à jour à 08h34 le 18/01
Plus de 750 000 fonctionnaires tunisiens ont participé jeudi à une grève générale, en réponse à un appel de la principale centrale syndicale du pays, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), dans le but de manifester leur colère contre le non-aboutissement des négociations avec le gouvernement portant sur des augmentions salariales dans la fonction publique.
Des ministères, des administrations gouvernementales centrales et régionales, des écoles, des universités, des h?pitaux, la poste ... ont été désertés par ses employés ce jeudi.
Le porte-parole officiel du ministère tunisien de l'Intérieur, Sofiene Zaag a révélé à Xinhua qu'en coordination avec le ministère de la Défense, un "plan sécuritaire" bien soudé a été con?u pour immuniser contre tout incident pouvant gacher le bon déroulement de cette grève générale.
Outre la sécurisation et l'encadrement des marches et rassemblements ouvriers dans les places publics sur l'ensemble du territoire tunisien, le plan porte notamment sur la sécurisation des établissements vitaux (ministères, banques, ambassades, etc), mais aussi du quartier général de l'UGTT et de ses différents sièges régionaux, a-t-il ajouté.
Selon M. Zaag, aucun incident n'a été enregistré tout au long de la journée de cette grève générale.
Le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré dans un discours en plein air prononcé devant des dizaines des adhérents et fonctionnaires que "la mobilisation du syndicat ne s'arrêterait pas après cette grève générale", ajoutant que l'instance administrative nationale de l'UGTT se réunirait bient?t pour en décider des mesures d'escalade nécessaires.
Croisé lors d'une marche massive à l'Avenue Bourguiba, principal artère du centre-ville de Tunis, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT, a déclaré à Xinhua que la centrale ouvrière restait déterminée à défendre les droits des travailleurs.