Dernière mise à jour à 08h40 le 11/10
Le Soudan du Sud a annoncé mardi que d'anciens combattants rebelles avaient intégré les rangs de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), la force armée du pays, dans le cadre de l'accord conclu l'an dernier entre le président Salva Kiir et le 1er vice-président, Taban Deng Gai.
Le ministre de la Défense, Kuol Manyang Juuk, a précisé à Xinhua qu'en l'absence de centres de cantonnement, faute de moyens financiers, ces anciens membres de la faction Armée populaire de libération du Soudan-Opposition (APLS-IO) dirigée par le vice-président en exil Riek Machar ont finalement intégré l'armée régulière.
Le fragile accord de paix conclu en ao?t 2015 entre MM. Kiir et Machar, plusieurs fois violé, a pu être revitalisé grace à l'entremise de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), le bloc des pays d'Afrique de l'Est.
Il appelle notamment à la création de ces centres de cantonnement censés regrouper les ex-rebelles avant leur intégration à l'APLS.
M. Juuk a par ailleurs annoncé que l'armée régulière allait se professionnaliser, ce qui conduira à des réductions d'effectifs, visant notamment des soldats jugés trop agés ou handicapés. Ces derniers se verront attribuer des pensions ou encore des tracteurs, des pompes et parfois des maisons afin de reprendre une activité agricole dans les villages.
Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013 en raison d'un grave différend entre le président Kiir et son ancien vice-président, Riek Machar, le premier appartenant à l'ethnie dinka et l'autre aux Nuers.
Un fragile accord de paix conclu à l'été 2015 a été violé en juillet 2016, lorsque les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, Juba, for?ant M. Machar à s'exiler.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.