Dernière mise à jour à 09h38 le 07/07
Jeudi, le président zambien Edgar Lungu a tenté de dissiper les craintes quant à sa décision d'invoquer le pouvoir constitutionnel pour proclamer l'état d'urgence publique.
Dans un discours télévisé diffusé mercredi soir, le dirigeant zambien a annoncé l'invocation des pouvoirs d'urgence suite à la destruction de propriétés publiques, expliquant que les événements n'étaient pas de simples actes de criminalité spontanée mais préméditée, et pourraient avoir des conséquences socio-économiques graves s'ils n'étaient pas vérifiés.
La proclamation devra être approuvée par le parlement dans les sept prochains jours et les députés détermineront la durée de l'état d'urgence.
Mais des acteurs concernés ont remis en question cette proclamation, affirmant qu'elle entra?nera la limite des droits de l'homme.
Reconnaissant que certaines règles seront mises en place pour réguler certaines conduites, le président zambien a affirmé que l'initiative a pour but d'enrayer le non-respect de la loi et de renforcer les pouvoirs de la police dans l'exercice de leurs fonctions.
"Je veux assurer à la population que l'invocation de ce pouvoir n'a pas pour but de harceler le peuple ou les opposants de l'arène politique mais de limiter le non-respect de loi qui augmente depuis quelque temps", a-t-il déclaré à l'occasion d'une session interactive avec les journalistes au palais présidentiel.
"J'ai déjà affirmé que je ne vais pas perturber la vie ordinaire, la vie normale que nous avons l'habitude de vivre", a-t-il ajouté.
Le président zambien a appelé ses concitoyens à ne pas paniquer et à continuer de vivre leur vie normalement.
Il a ajouté que si la situation dans le pays ne changeait pas, il devra déclarer l'état d'urgence.
Le président zambien a par ailleurs promis au Fonds monétaire international (FMI) et aux investisseurs que cette annonce avait pour but d'assurer un environnement économique stable et prévisible.
La Zambie, qui jouit d'une paix relative depuis quelques années, a observé une hausse des tensions politiques depuis les élections générales très disputées organisées en ao?t dernier.
La situation s'est empirée depuis l'arrestation du leader d'opposition Hakainde Hichilema, qui est accusé de trahison.