L'Afrique du Sud continuera, au nom de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), de favoriser la paix et la stabilité au Lesotho, a annoncé jeudi le vice-président du pays, Cyril Ramaphosa.

Le Lesotho se prépare aux élections générales prévues pour le 3 juin, qui éliront les 120 députés de l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement.

Les élections se tiendront plus de trois ans avant la date prévue en raison d'un vote de non confiance contre le Premier ministre en exercice, Pakalitha Mosisili.

Les élections créeront le climat nécessaire à la mise en place des décisions de la SADC concernant le Lesotho, a expliqué M. Ramaphosa à l'occasion du vote sur le budget parlementaire au Parlement.

"Il est généralement entendu, au Lesotho et dans d'autres pays de la SADC, que la solution aux problèmes du pays reposent sur les réformes de la Constitution et du secteur sécuritaire comme le préconise la Tro?ka de la SADC", a expliqué M. Ramaphosa.

Ce dernier a appelé les forces de l'ordre du Lesotho à respecter l'état de droit et à l'esprit de la Constitution du royaume.

Juste après l'élection d'un nouveau gouvernement, un dialogue regroupant différents acteurs concernés du Lesotho sera organisé pour résoudre les problèmes constitutionnels et sécuritaires, d'après M. Ramaphosa.

Ce forum sera convoqué en vue de batir un consensus et la confiance entre les acteurs concernés et d'assurer un engagement renouvelé pour la mise en place des décisions de la SADC.

Le Lesotho est frappé par l'instabilité politique, qui est le résultat de luttes de pouvoir depuis 2015, date à laquelle M. Mosisili a pris le pouvoir à l'issue des élections éclaires qui ont suivi une tentative de coup d'Etat.

Le Lesotho, pays totalement enclavé à l'intérieur de l'Afrique du Sud, est un des pays les plus pauvres du monde et son économie dépend beaucoup de son voisin, d'où il importe l'eau et l'énergie hydroélectrique.