Le gouverneur du Sud Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), Marcelin Cishambo, a remis mardi soir au gouvernement du Burundi 128 Burundais qui étaient en situation irrégulière sur son territoire.

"J'ai été instruit par le chef de l'Etat de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, d'organiser le retour de ces réfugiés burundais qui voulaient retourner dans leur pays et je me suis mis au travail", a déclaré à la presse le gouverneur M. Cishambo.

La ministre burundaise de la Justice et Garde des Sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, qui a accueilli ces Burundais à la frontière avec la RDC, a remercié le gouvernement de la RDC qui, a-t-elle dit, "a accueilli les Burundais sur son territoire et qui s'est organisé pour les remettre à leur pays natal", avant d'ajouter que c'est un bon signe de coopération en général et de coopération judiciaire en particulier (parce qu'ils étaient emprisonnés).

Elle a fait savoir que l'étape qui va suivre est de procéder à leur identification pour savoir le profil de chacun afin de pouvoir les envoyer dans leurs familles respectives suivant la volonté de chacun.

Elle a aussi indiqué que ces jeunes gens vont d'abord bénéficier d'une formation patriotique pour qu'il n'y ait pas de politiciens qui les manipulent car, a-t-elle expliqué, "il y a des personnes qui ne sont pas contentes de leur retour".

La ministre a émis l'espoir que parmi les personnes rapatriées il pourrait y avoir des gens qu'on avait rapportés disparus, ce qui, selon elle, serait une bonne preuve que ce soient des histoires qui se racontent alors que la réalité est toute autre.

Ni la ministre Kanyana, ni le gouverneur du Sud Kivu, personne n'a voulu confirmer ou infirmer les allégations selon lesquelles ces jeunes gens qui viennent de passer 14 mois dans les prisons du Sud Kivu seraient des rebelles.

Le gouverneur du Sud Kivu a fait savoir par ailleurs que 35 autres Burundais ont refusé de rentrer au Burundi (le rapatriement étant volontaire), que deux autres sont encore alités à l'h?pital régional d'Uvira, et que 18 Rwandais parmi les gens renvoyés au Burundi étaient prêts à rentrer dans leur pays.