Dernière mise à jour à 08h54 le 05/01
La République démocratique du Congo est toujours à l'attente de la finalisation de l'accord signé le samedi 31 décembre 2016 entre la Majorité présidentielle (MP) et le Rassemblement, la plateforme de l'opposition.
Un accord appelé "Compromis politique global inclusif" qui a été conclu grace à la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Selon le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi, une réunion d'harmonisation appelée "Pourparlers sur l'arrangement politique particulier" se tient ce mercredi 4 janvier au siège de la CENCO, à Kinshasa, entre représentants de la MP et de l'opposition ainsi que la société civile.
Ensemble, affirme-t-il, ils vont pouvoir discuter sur le chronogramme de la mise en application de l'accord du 31 décembre 2016, sur la composition du futur gouvernement qui aura comme Premier ministre un candidat du Rassemblement, sur composition du Conseil national de de suivi de la transition.
Ils échangeront aussi sur le calendrier électoral et sur la problématique de libération des prisonniers politiques et détenus d'opinions.
La signature de l'accord du 31 décembre a décrispé le climat politique très tendu en République démocratique du Congo depuis le 19 décembre dernier, date de la fin du mandat de Joseph Kabila selon la Constitution.
La signature de cet accord a également apporté un vent de paix et d'espoir dans le chef des Congolais qui craignaient que le pays ne bascule une fois de plus dans un cycle de violences.
De même ce climat de détente consécutif à la signature de l'accord politique a été salué par l'ensemble de la communauté internationale, particulièrement les pays africains ainsi que les pays partenaires et bailleurs de fonds de la RDC.
L'accord signé à Kinshasa la veille du début de l'année 2017 est considéré comme signal fort qui montre la volonté du peuple congolais de travailler ensemble, laquelle est manifestée par toutes les parties prenantes au dialogue, comme une garantie pour un processus électoral consensuel et une période d'apaisement.
Bien plus, cet accord est per?u comme un signe d'apaisement mais également un acte porteur d'espoir pour le peuple de la RDC.
Cependant, la signature de l'accord et l'espoir qu'il suscite ne doivent pas faire perdre de vue que le plus difficile reste à faire à présent, car il y a encore beaucoup de défis à relever. Notamment sa mise en application effective, car signer un accord est une chose, et sa mise en application en est une autre, et les efforts de la CENCO pour donner un caractère encore plus inclusif à l'accord en associant le Front pour le respect de la Constitution piloté par le Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba à la signature dudit accord.
Il y a aussi le respect des engagements de la part de toutes les parties signataires de l'accord, la volonté même du président Joseph Kabila à ne pas se représenter pour un troisième mandat, la confiance qui doit exister durant toute la transition entre les différentes parties.
A cela, il faut ajouter le respect du calendrier électoral et les efforts de pacification de l'est de la RDC encore sous l'emprise des groupes armés et forces négatives.
A la lumière de ces faits, force est de constater qu'avec la signature de cet accord, une page importante dans le processus électoral vient d'être tournée en RDC.
Et tout porte à croire que les Congolais ont décidé de prendre leur destin en main et surtout de faire appliquer le refrain de l'hymne national du pays qui demande aux Congolais de se mettre débout pour batir ensemble un pays plus beau, démocratique et prospère autour du majestueux fleuve Congo.
Les Congolais sont en train d'écrire eux-même une importante part de leur histoire.