Dernière mise à jour à 08h33 le 15/11
Les experts de l'agriculture ont appelé lundi à un partenariat entre le gouvernement et le secteur privé afin de lutter efficacement contre la malnutrition dans le monde.
Chris Policinski, directeur général de la coopérative agricole basée aux états-Unis, Land O'Lakes Inc., a déclaré à Nairobi qu'unir tous les efforts est la meilleure approche pour lutter contre la malnutrition.
"Avec l'aggravation de la situation de malnutrition dans le monde, nous devons commencer à penser en grand et sur le long terme, pour aider à sauver les populations vulnérables", a indiqué M. Policinski lors d'une conférence internationale sur la nutrition.
Selon Catholic Relief Services (CRS), la malnutrition co?te la vie chaque année à 3 millions d'enfants de moins de cinq ans, et co?te des milliards en perte de productivité et en frais de santé à l'échelle mondiale.
Les marchés des pays en développement ont besoin d'une intervention de nombreux entrepreneurs, a souligné M. Policinski.
"Il y a beaucoup de céréales et d'autres denrées alimentaires qui sont gachées dans le monde en développement, et qui renferment le potentiel pour réduire la malnutrition, si elles sont mobilisées par des entrepreneurs", a-t-il dit.
Pour la majorité des pays africains qui diversifient leurs sources de revenus, traditionnellement basées sur l'agriculture, les entrepreneurs seront aussi un moteur essentiel.
Le directeur de l'unité de Nutrition et de Diététique au sein du ministère de la Santé, Gladys Mugambi, a noté que le Kenya était en voie pour remplir quatre des cinq objectifs de l'Assemblée mondiale de la santé en matière de santé maternelle et infantile.
Toutefois, ce pays a encore beaucoup à faire car 26% des enfants kényans de moins de cinq ans sont atrophiés, tandis que 4% d'entre eux ont un besoin urgent de soins et d'aide alimentaire.
Par ailleurs, la prévalence croissante de la surcharge pondérale et de l'obésité ont également entra?né une augmentation rapide des maladies non transmissibles, qui représentent désormais la cause de 27% des décès des Kenyans agés de 30 à 70 ans.